Suite à l’invitation lancée par Jimmy Chérizier alias Barbecue à la population de rentrer chez elle, la Police nationale d’Haïti (PNH) a exhorté les déplacés internes à ne pas regagner leurs domiciles dans plusieurs quartiers sensibles de la capitale, dont Delmas 30, Solino, Nazon et Christ-Roi.
Dans un message officiel, l’institution invite les déplacés à ne pas tomber dans le piège de ces malfrats, les appelant uniquement à attendre le signal des autorités compétentes pour un retour calme, progressif et surtout sécurisé.
Alors que des pans entiers du pays continuent de souffrir des répercussions de la violence des gangs, la Police nationale d’Haïti, à travers une note publiée sur sa page Facebook, met en garde la population contre les manœuvres des bandits leur demandant de regagner paisiblement leur domicile, ou les ruines de ce qui jadis était leur domicile.
En effet, dans cette note rendue publique le 31 août 2025, la PNH lance un appel à la prudence par rapport à de nouvelles stratégies utilisées par les gangs, qui veulent employer les membres de la population comme boucliers humains pour échapper au contrôle des forces de l’ordre. Après une série d’actes de violence, incluant incendies, meurtres, viols, pillages, les bandits tentent désormais de couvrir leurs arrières en demandant à la population de regagner sa demeure. Cependant, la PNH, sous la direction du nouveau chef Vladimir Paraison, alerte : il s’agit d’un piège mortel. « La polis mande popilasyon an pran pasyans : ane pa t touye nou, jou pa ka touye nou », a déclaré la PNH.
Ce message vise à éviter que les civils ne tombent dans le panneau des gangs, dont l’objectif est de se mélanger à la population pour échapper aux forces de l’ordre. La PNH insiste : « Depi se pa la polis ak gouvènman ki di w tounen, poko tounen ! »
Elle réaffirme son engagement à restaurer l’ordre et la sécurité dans le pays. Elle invite la population à rester vigilante et à adopter une attitude prudente face aux stratégies des criminels. Entre-temps, l’insécurité règne dans les rues, les institutions sont en grande difficulté, et la population, épuisée, tente de survivre dans un climat de peur et d’incertitude.
Gérard H. Résil