Veilleuse du calvaire, le roman de Lyonel Trouillot ne figure pas dans la deuxième sélection du Prix Femina

Le tout dernier roman : « Veilleuse du calvaire » du romancier , nouvelliste et poète haïtien Lyonel Trouillot était en lice pour le prestigieux Prix Femina 2023. Cependant ,le 3 octobre dernier, les dames du Prix Femina ont annoncé une deuxième sélection des œuvres choisies dans la catégorie roman français. « Veilleuse du calvaire » de Lyonel Trouillot a été retranché de la sélection initiale.

Les dames du prix Femina ont annoncé ce mardi 3 octobre leur deuxième sélection de romans français. Dans cette nouvelle mouture, six noms ont disparu et se dégagent quelques favoris de la saison. En premier lieu Neige Sinno, qui avec « Triste Tigre » (P. O. L.), récit autour de l’inceste qu’elle a vécu, est toujours en lice pour de nombreux prix, dont le Goncourt et qui a d’ores et déjà remporté le prix du Monde des livres et le prix Blù Jean-Marc Roberts. Jean-Baptiste Andrea est lui aussi un concurrent de poids, avec sa nomination au Goncourt, et son prix Fnac pour « Veiller sur elle » (L’Iconoclaste), fresque inscrite sur près d’un demi-siècle d’histoire italienne. Quant à Guy Boley, il est déjà le 90e lauréat du prix des Deux Magots pour « A ma sœur et unique » (Grasset), sur les relations entre Nietzsche et sa sœur perverse et narcissique. Toujours dans la course, Nathacha Appanah et « la Mémoire délavée » (Mercure de France), magnifique récit sur ses ancêtres « coolies » à l’île Maurice, ou Franck Courtès, dont « À pied d’œuvre » (Gallimard) est inspiré par son expérience de photographe déchu reconverti en écrivain précaire.

Pour Lyonel Trouillot, « Ce livre est celui d’un paysage de pierres, de rivières et d’ombrages, celui d’une colline abîmée par la cupidité d’un homme, un notaire sans scrupule qui en ces lieux ouvre la porte à toutes les bassesses. Mais de cette colline s’élève une voix, celle de la rébellion des femmes dont le corps est la cible de toutes les offenses, dont le courage a la puissance du poème. Pour Lionel Trouillot  : «  Choisir une voix de femme. Ou des voix de femmes. Ou une voix des femmes. Comme une sorte d’instance inscrite dans la permanence ou le tracé d’une histoire de souffrances et de résistance, de domination et de libération. Conscience donc d’un devoir de veille qui, dans son expression, tient à la fois du récit et de la harangue, du rappel de ce qui s’est passé, se passe, se passera dans tel lieu (ici, le lieu-dit du Calvaire) et de ce que moi, femme, toi, femme nous en disons, et de ce que nous pouvons en faire. Que faisons-nous de ce qu’on a fait de nous ou de ce qu’on a voulu nous faire ou faire de nous ? Veilleuse donc, comme gardienne de la mémoire, mais d’une mémoire qui va de l’avant. »

Romancier et poète, intellectuel engagé, acteur passionné de la scène francophone mondiale, Lyonel Trouillot est né en 1956 dans la capitale haïtienne, Port-au-Prince, où il vit toujours aujourd’hui. Il est journaliste et professeur de littératures française et créole. Il dirige depuis plusieurs années un atelier d'écriture intitulé L'Atelier du jeudi.

Toute l'œuvre romanesque de Lyonel Trouillot est publiée chez Actes Sud. Veilleuse du Calvaire est son dernier roman.

 

Schultz Laurent Junior avec la presse internationale

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