Décodons ensemble le message du président désigné de l’Accord consensuel de Montana

 

Consensus national, c’est le mot de passe du message de  Fritz Alphonse Jean, président désigné de l’Accord  de Montana.

 

Dans un message d’environ 5 min, le président désigné de l’Accord consensuel de Montana a mentionné 8 fois le mot consensus dont 6 sont accompagnés de « national ». 

 

En outre, il a attiré notre attention qu’à chaque fois que la barque nationale était menacée et que nous avions refusé de faire le consensus entre nous combien fatales ont été les conséquences. Il a poursuivi pour nous rappeler que depuis la première souillure du sol national par les Yankees en 1915, jusqu’à notre refus de nous entendre pour commémorer en deux mille quatre (2004) le plus grand événement de l’histoire universelle des temps modernes à savoir: le bicentenaire de l’Indépendance d’Haïti conquise dans le sang après de longues et braves luttes menées par les Esclaves/Bossales dans la perspective de briser les chaînes. 

 

Il a été plus accommodant pour les esclaves mentaux de 2003-2004, sous l’ordre des flibustiers de se plier devant les esclavagistes impérialistes au lieu d’accepter un consensus. Pour donner l’impression qu’elle avait voulu un consensus, cette bourgeoisie-là, ces flibustiers avaient miroité aux yeux des classes moyennes et populaires un projet de contrat social. Partant de la faiblesse, du dévoiement et de l’orientation de certaines politiques publiques du pouvoir de l’époque, les flibustiers (bourgeoisie rabougrie) avaient concocté avec une frange de la classe « moyenne » intellectuelle sous la dictée de la communauté internationale, un projet de Nouveau Contrat social. Une manière de faire des yeux doux à la jeunesse et aux couches laborieuses fatiguées de n’entrevoir aucune perspective dans le projet du pouvoir en question.*

 

Mais à l’analyse, les raisons étaient beaucoup plus profondes que cela. *Il fallait par tous les moyens saboter les festivités commémoratives du Bicentenaire de l’Indépendance.* Et les révélations, les comportements des uns, les dires des autres après ont fini par donner raison à toutes celles et tous ceux, qui malgré leur désaccord avec le pouvoir en place d’alors, préféraient le consensus national. Est-il tôt pour dire que l’histoire leur a donné raison?

 

Omwens, jouk nan moman nou ye la, nan lane 2022, kontra sosyal flibistye yo, boujwazi raketè ya, boujwazi san vizyon an te pwomèt la poko janm ka rive. Sa k pi grav la, klas « mwayèn » entèlektyèl la te anbake nan pwojè sa pou l te sèvi pon pou boujwazi salòp la. Anpil nan entèlektyèl sa yo, kòm yo gen yon mòd lavi yo bay tèt yo, yo te pwofite fè bè yo nan pwojè Tonton Nwèl sa, yon fason pou yo te kapab kontinye « se la couler douce ». 

 

Chak fwa nou nan kalfou 4 Chemen, ti boujwazi sa, klas mwayèn sa toujou bliye wòl ak misyon l, ki se: ankadre ak akonpaye kouch vilnerab yo pou ansanm nou jwenn vrè chemen an, pou reyalize tout bon CONSENSUS LA.

 

Oui consensus qui veut dire: arrangement, compromis, modus vivendi koze sa depi  sasinay Lanperè a nan Ponwouj pa nan venn nou.Et de cascades en cascades nous nous enfoncions dans le trou pour aboutir au résultat du moment.

 

Il est un fait que les arrangements entre groupes d’intérêts ne sont pas chose facile. Mais face à un bien commun qu’est la patrie, les groupes d’intérêts devraient se surpasser pour se hisser à la dimension du compromis historique (Marcel Gilbert) afin de sauvegarder la Nation et son honneur. 

 

*L’heure n’a-t-elle pas sonné pour qu’après deux cent dix-huit (218) années de notre Indépendance nous arrivions à bâtir le consensus national avec un projet dans l’essence serait un alliage ente le projet Louverturien et le projet Dessalinien, manière de rallier les deux projets qui dans le fond se diffèrent sur le plan tactique et non sur le plan stratégique?*

 

En général, la parole de l’homme d’État  devrait être une parole de vérité, une parole d’honneur. Malheureusement, les acrobaties, les atermoiements et les coups bas font que l’homme d’État change de paroles et agit différemment de ce qu’il s’était engagé à faire. Yo toujou ap nye tèt yo. Yo toujou ap depale sitou chèf nan peyi Dayiti lè yo devan newo kolon yo, patwon yo. Konsa, n ap senpman mande tèt nou ki degre senserite, ki nivo konsasis pawòl prezidan deziye Akò Montana genyen ladan l?

 

Mais il n’y a pas dans l’état de pourrissement de la situation d’Haïti une autre voie plus salutaire que celui du Consensus national tel que prôné par l’Accord de Montana et martelé par son président désigné Fritz Alphonse Jean. L’histoire saura les juger comme elle l’a déjà faite pour les autres avant eux.

 

À bon entendeur salut!

 

Marcel Poinsard Mondésir 

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