Lors d'une conférence de presse tenue ce vendredi 19 décembre, l'Alliance Nationale de Rupture a présenté une proposition nationale pour une nouvelle transition visant à remplacer le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) après son départ, prévu le 7 février prochain.
En effet, selon les dirigeants, cette structure politique regroupe des organisations de femmes, de la société civile, de la diaspora ainsi que des personnalités de différents horizons politiques non signataires de l'accord du 3 avril 2024, qui se sont réunies ensemble dans une conviction claire que le pays ne peut être dirigé sans l'inclusion de toutes les forces crédibles de changement.
Le coordonnateur national de la structure, Richardson Etienne, a fait savoir que la nation haïtienne traverse une période critique, surtout avec la crise sécuritaire. Selon lui, cela n’est pas un hasard, elle est planifiée et organisée. Elle plonge le peuple haïtien dans une situation de souffrance, de peur et de désespoir. L’État est effondré, vidé de sa capacité à protéger, à diriger et à inspirer confiance au peuple les institutions étatiques sont en déliquescence, la crise économique perdure et la population perd chaque jour confiance dans les autorités.
Il affirme que c'est dans ce contexte que l'Alliance Nationale de Rupture (ANR) se présente comme une force politique de solutions, portant une vision claire de transition, de gouvernance responsable et de refondation de l'État haïtien.
« L'ANR est un espace démocratique. Notre objectif est clair : rassembler les forces vives de la nation autour d’une solution inclusive et fiable pour sortir de cette crise chronique. Dans ce sens, nous appelons à une grande négociation nationale qui ne laisse personne de côté. Toutes les propositions doivent être réunies pour être examinées dans le respect et la transparence. Les acteurs politiques et organisations sociales ayant une proposition doivent être inclus dans le processus », a fait connaître le coordonnateur national.
Plus loin, il se dit fermement convaincu qu’un accord national haïtien, issu d'un consensus entre tous les secteurs, permettrait de stabiliser le pays, de restaurer l’autorité de l’État et d’assurer la confiance dans les institutions. Il demande également la mise en place rapide d’une médiation crédible, neutre et représentative pour accompagner ce dialogue nécessaire.
Ce dernier affirme que l'espace du pouvoir doit accueillir une nouvelle équipe dynamique, capable d’aborder la conjoncture actuelle. En outre, il a indiqué que l'Alliance Nationale de Rupture croit en l'intelligence politique des acteurs pour mettre en place un nouvel accord aboutissant à un nouveau gouvernement de transition qui inspire confiance au peuple.
Dans ce contexte, il suggère un Conseil d'État composé de trois membres incluant des représentants de la justice, des membres de la classe politique de préférence, des personnalités issues des structures non signataires de l’accord du 3 avril, et des représentants d’organisations de la société civile non signataires de l'accord du 3 avril.
Pour sa part, Wilfrid Michel, porte-parole de l'Alliance Nationale, lance un appel solennel à tout le peuple haïtien pour qu’il prenne en main sa responsabilité afin d’empêcher ces dirigeants de continuer à vandaliser le reste des 15 % de la capitale du pays.
Il s'adresse également à tous les gangs armés qui terrorisent la population pour qu’ils ouvrent les routes nationales, permettant ainsi aux citoyens de rendre visite à leurs proches dans les villes de province pendant les fêtes de fin d'année.
Yasmine Sanon
