La Centrale unitaire des travailleurs et travailleuses des secteurs public et privé d’Haïti (CUTRASEPH) a tenu une conférence de presse ce vendredi 19 décembre pour aborder plusieurs sujets majeurs, dont la conjoncture actuelle du pays.
Cette rencontre a été l’occasion pour la centrale de présenter un bilan partiel de ses activités annuelles, avec un focus particulier sur le grand rassemblement national du 13 décembre. Lors de cet événement, les participants ont analysé la feuille de route de tutelle de l’OEA ainsi que différentes propositions de sortie de crise, dans le but d’aboutir à une proposition consensuelle unique.
Selon le secrétaire général Josué Merilien, plusieurs activités de débats ont été lancées autour de thématiques telles que la situation du pays, l’éducation et le soutien aux enseignants dans leur lutte pour de meilleures conditions de vie.
La CUTRASEPH a également annoncé les activités de mobilisation prévues pour le 1er janvier, date qu’elle considère comme symbolique pour commencer l’année sous le signe du combat pour la souveraineté nationale et le respect du droit à l’autodétermination du peuple haïtien. La centrale rappelle que le choix des prochains dirigeants, dans le cadre du 7 février, doit constituer une première expression de cette autodétermination.
La secrétaire générale adjointe, Esther Eloy, a souligné l’importance de certaines dates historiques, notamment le 18 novembre 1803 et le 1er janvier 1804, et a invité la population à se mobiliser à travers tout le pays. « Nous devons nous réveiller. La situation actuelle n’est ni normale ni acceptable. Nous devons être maîtres de notre destin », a-t-elle déclaré.
La conférence a également abordé la conjoncture politique. Herold Charles Civil, secrétaire à la formation, a dénoncé l’attitude de certains dirigeants politiques qui, selon lui, privilégient l’arrogance et l’ingérence d’ambassades étrangères au détriment de la souveraineté nationale, citant notamment le chargé d’affaires américain Henry Wooster et l’ambassadeur canadien André François Giroux.
La CUTRASEPH appelle enfin le peuple haïtien à prendre son avenir en main et à se mobiliser pour préserver la nation.
Sorah Schamma Joseph
