Le concept selon lequel le temps et l'espace n'existent pas dans la guerre magique contre l'ennemi et les comportements injustes découle d'une croyance en l'interconnexion de tous les êtres et de l'influence profonde de l'intention. Cette notion suggère que chaque action et pensée résonne à travers un réseau complexe d'existence, affectant finalement à la fois le perpétrateur et la victime.
L'interconnexion des actions et des intentions
Au cœur de cette idée se trouve le principe d'unité au sein de l'univers. Des chercheurs tels que le physicien *David Bohm* ont soutenu que le tissu de la réalité est fondamentalement interconnecté, où l'illusion de séparation permet à des actions et intentions nuisibles de se manifester sans conséquences immédiates (Bohm, 1980). En parallèle, le philosophe *Baruch Spinoza*, dans sa vision moniste, a affirmé que tout ce qui existe est une seule substance, dont nous sommes des modifications. Cette idée renforce la notion que toutes les actions sont intrinsèquement liées, formant un écosystème d'interactions où chaque pensée et acte influence l'ensemble. Lorsque l'on visualise quelqu'un en écrivant son nom, cet acte crée une connexion symbolique qui transcende la distance physique, permettant à l'énergie des intentions—qu'elles soient positives ou négatives—de résonner à travers ce réseau interconnecté.
Le pouvoir de l'intention
La croyance selon laquelle les pensées et les intentions peuvent se manifester dans la réalité est une notion puissante ancrée dans divers cadres philosophiques et psychologiques. Les théories de *Carl Jung* sur la synchronicité soulignent la connexion entre les mondes intérieur et extérieur, suggérant que nos états mentaux peuvent influencer la réalité externe (Jung, 1952). Lorsque du mal est intentionnellement dirigé vers un individu innocent, cette énergie peut souvent revenir à la source, créant des conséquences imprévues. Le pouvoir de l'intention peut servir à la fois d'arme et de bouclier, les individus innocents qui comprennent leur potentiel devenant des forces redoutables contre la malveillance.
Vengeance et Retaliation
Le concept de vengeance dans ce contexte n'est pas simplement un impulsion réactionnaire, mais découle d'un besoin plus profond d'équilibre et de justice. La "loi des retours," souvent résumée par l'expression "ce qui revient, revient," suggère que les actions négatives dirigées vers autrui finiront par revenir à l'agresseur, souvent avec une intensité amplifiée (Hindouisme, Karma). Ce principe renforce l'idée que s'engager dans un comportement injuste non seulement nuit à la victime mais peut également conduire à des répercussions auto-infligées pour l'agresseur.
Les dangers de culpabiliser les innocents
Un aspect particulièrement insidieux de cette dynamique est la tendance à blâmer ou à diffamer les innocents afin de légitimer des actions nuisibles. Ce comportement constitue une forme de dommage auto-infligé, car l'acte d'accuser ou de calomnier ne modifie pas la nature intrinsèque de l'innocence. La *théorie de la dissonance cognitive, développée par **Leon Festinger*, suggère que lorsque les individus détiennent des croyances conflictuelles—comme croire qu'ils doivent nuire à un innocent pour justifier leurs actions—ils éprouvent une gêne psychologique qui peut conduire à des comportements encore plus irrationnels (Festinger, 1957).
En projetant le blâme sur l'innocent, les perpétrateurs ne réussissent pas à modifier la réalité de leurs propres actions, mais approfondissent plutôt leur propre souffrance à travers la culpabilité et le potentiel de réaction de l'univers. Le principe des retours multiplicateurs s'applique également ici ; les intentions négatives dirigées vers l'innocent seront renvoyées, causant du tort à l'accusateur.
Le pouvoir de l'innocence comme bouclier
L'innocence elle-même agit comme une défense puissante. Ceux qui n'ont pas engagé de malveillance possèdent une pureté d'intention qui peut amplifier leur énergie protectrice. Comme l'a noté *Rudolf Steiner*, un philosophe qui a exploré les dimensions spirituelles de l'existence humaine, les individus qui incarnent l'innocence et l'intégrité éthique peuvent naviguer efficacement à travers les forces malveillantes, redirigeant l'énergie négative vers sa source (Steiner, 1916). Un innocent informé est semblable à un mur qui rebondit ; toute énergie négative lancée contre lui se voit potentiellement renvoyée à l'expéditeur, souvent avec une plus grande force.
Conclusion
En conclusion, l'idée que le temps et l'espace sont irréels dans le domaine de la guerre magique est profondément ancrée dans la compréhension de l'interconnexion, du pouvoir de l'intention et des conséquences des actions. S'engager dans un comportement injuste contre les innocents n'apporte pas seulement des malheurs à la cible visée, mais entraîne également de graves répercussions pour le perpétrateur. Cette dynamique souligne l'importance de la pleine conscience et d'une conduite éthique dans nos interactions avec autrui. En fin de compte, la véritable force réside dans la reconnaissance et le respect de la nature interconnectée de l'existence, ainsi que dans la compréhension que chaque pensée et action a un poids dans la grande tapisserie de la vie.
Dr. James Joseph (Didi)
Références
- Bohm, D. (1980). Wholeness and the Implicate Order. Routledge.
- Festinger, L. (1957). A Theory of Cognitive Dissonance. Stanford University Press.
- Jung, C. G. (1952). Synchronicity: An Acausal Connecting Principle. Princeton University Press.
- Steiner, R. (1916). Knowledge of the Higher Worlds: How Is It Achieved? Anthroposophic Press.
- Karma. (n.d.). Hindouisme. Récupéré de [source].
- Spinoza, B. (1677). Éthique. Éditions des Deux Terres.
Annotation: Cet article met en avant l'importance de reconnaître l'interconnexion de nos actions et intentions, ainsi que les dangers des comportements injustes envers les innocents. Il sert de rappel que nos pensées et nos actions ont des implications profondes, tant pour les autres que pour nous-mêmes.