Le Conseil électoral provisoire a rendu public le calendrier des élections prévues en 2026, ainsi que les préalables à la tenue du scrutin, précisant que le respect de l’échéance dépend d’un climat sécuritaire acceptable et des disponibilités financières nécessaires.
Haïti met le cap vers le retour à l’ordre démocratique et constitutionnel. Le Conseil électoral provisoire a publié les dates retenues pour la joute électorale et les conditions requises à l’organisation des élections. Selon les échéances dudit calendrier, le premier tour des élections législatives et présidentielles se tiendra le 30 août 2026. Le second tour des législatives et présidentielles ainsi que les élections pour les collectivités territoriales sont prévus pour le 6 décembre 2026.
Toutefois, le CEP estime que l’exécution du calendrier est conditionnée par la réalisation de deux (2) grands accomplissements, à savoir le rétablissement de la sécurité. Car, précise l’organisme électoral, pour organiser les élections sur tout le territoire, il doit pouvoir accéder à toutes les communes et sections communales du pays et y opérer pendant toute la durée du processus ; et se déplacer en toute sécurité et travailler jour et nuit partout dans les Bureaux électoraux départementaux (BED), les Bureaux électoraux communaux (BEC) et les centres de vote.
« Un total de 23 communes réparties dans les départements de l’Ouest (12), de l’Artibonite (8), du Centre (3) et du Nord-Ouest (1) sont aujourd’hui sous le contrôle des bandits armés. Dans certains cas (Croix-des-Bouquets, Gressier, Petite-Rivière de l’Artibonite par exemple), l’État (Direction générale des impôts, Police nationale d’Haïti, etc.) est totalement absent », rappelle le CEP dans le document de publication. Soulignant que l’institution ne peut donc pas installer et faire fonctionner un BEC dans des environnements aussi hostiles ni y mettre en place des postes d’inscription.
Tout en indiquant qu’un climat sécuritaire acceptable requiert la sécurité pour les conseillers électoraux et pour tout le personnel impliqué dans le processus, pour les différentes structures et infrastructures du CEP à travers le pays, pour les candidats et les candidates, pour les électeurs ; la sécurisation du transport des matériels sensibles et non sensibles avant et après le jour du vote.
D’autre part, des moyens financiers doivent être disponibles. Le budget est un pilier important du processus électoral, lit-on dans le document qui stipule qu’organiser des élections en Haïti implique de gérer simultanément de multiples urgences qui requièrent des actions rapides dans toutes les régions du pays. L’accès à des moyens financiers au quotidien augmente l’efficacité du CEP dans la conduite du processus électoral. Le respect des délais convenus dans le calendrier nécessite la connaissance et l’allègement des procédures de décaissement.
Le Conseil électoral provisoire réaffirme son engagement à conduire un processus électoral inclusif et impartial, en tout. Arguant que l’institution électorale doit disposer de ses propres moyens financiers pour gérer certaines activités et les imprévus susceptibles de se présenter lors de l’exécution du calendrier électoral.
Sheelove Semexant
