Les pluies diluviennes qui se sont abattues sur le département du Sud, entre le 26 et le 29 septembre 2025 ont laissé derrière elles un lourd bilan humain et matériel. Selon les données communiquées par l’Office de la Protection Civile (OPC), une personne a perdu la vie, 84 autres ont été blessées, 5 590 maisons endommagées et 5 099 inondées.
Les dégâts s’étendent également au secteur agricole et à l’élevage, avec la perte de 2 445 têtes de bétail. Plus de 40 000 familles sont aujourd’hui recensées parmi les sinistrées.
Face à cette situation alarmante, l’OPC appelle à une intervention urgente sur plusieurs axes routiers menant aux hôpitaux, afin d’assurer la continuité des soins. Parmi les structures les plus menacées figurent l’Hôpital Immaculée Conception des Cayes et l’Hôpital Lumière de Bonne Fin, dont l’accessibilité reste fortement compromise par les inondations et les éboulements.
Ces intempéries rappellent la grande vulnérabilité du département du Sud, régulièrement exposé aux cyclones, aux inondations et aux glissements de terrain. Les infrastructures insuffisantes de drainage, combinées à la déforestation et à l’urbanisation anarchique, contribuent à aggraver les conséquences de chaque épisode pluvieux. Les pertes matérielles viennent s’ajouter à une situation socio-économique déjà critique : chômage élevé, insécurité alimentaire et faiblesse des services publics.
Les autorités locales et les organismes de secours sont mobilisés, mais les besoins restent considérables. L’OPC insiste sur la nécessité d’un appui accru pour venir en aide aux sinistrés, renforcer les infrastructures endommagées et prévenir une aggravation de la crise humanitaire dans la région.
Aujourd’hui, le Sud tente de panser ses plaies, mais l’ampleur de la catastrophe dépasse les capacités locales. Les sinistrés attendent des actions rapides et concrètes pour ne pas sombrer davantage dans la précarité.
Frantzou Laguerre