Port-au-Prince : un programme d’assainissement dans les périphéries de certains camps de déplacés

Port-au-Prince : un programme d’assainissement dans les périphéries de certains camps de déplacés

Dans plusieurs zones se trouvant des camps de déplacés, un programme d'assainissement a été lancé ce mardi 30 septembre 2025. Cette campagne a pour objectif d’accompagner les citoyens déplacés pour la rentrée des classes et également de donner une meilleure image des rues.

En effet, plusieurs dizaines de bénéficiaires de ce programme ont tenu chacun des matériels de nettoyage pour assainir plusieurs espaces occupés par des déchets, chacun portant un t-shirt avec différentes revendications, l’insécurité et les élections.

Cette activité s’est déroulée à travers plusieurs zones dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, notamment dans les rues de Bourdon, Lalue, Bois-Verna, Turgeau, ainsi que dans les communes de Delmas et Carrefour-Feuilles, selon les responsables de cette initiative.

À ce propos, l'un des responsables de sécurité du camp de l’Office de la protection du citoyen (OPC) a déclaré qu’aujourd’hui marque le début du chantier, mais que celui-ci ne s’arrêtera pas et se poursuivra jusqu’au mois de décembre.

« Je félicite le président du site pour cette grande avancée. Ces travaux représentent un prélude à la reconstruction de notre pays. C’est une action importante : grâce à ce programme, nous pouvons au moins régler de petites choses pour les enfants avant la réouverture des classes », a affirmé l'un des bénéficiaires.

Plus loin, il rappelle que ces victimes de l’insécurité ont tout perdu à cause de la violence des gangs dans leur quartier et qu’elles n’ont absolument rien pour assurer la rentrée scolaire de leurs enfants.

Par ailleurs, il estime que l’État doit prendre ses responsabilités pour faciliter la rentrée des classes et soutenir les jeunes filles et garçons qui veulent retourner dans leurs quartiers.

« Nous commençons à voir les premiers signes de propreté dans certains endroits. Ce sont les jeunes, avec des balais et des brouettes, qui veulent redonner un autre aspect aux zones et montrer qu’ils souhaitent le changement », ajoute-t-il.

Il affirme également qu’ils ont le soutien de la mairie, mais que ce n’est pas suffisant. Ils ont besoin de plus d’appui et d’engagement. Il estime qu’Haïti appartient à tous. Il faut libérer le pays, permettre aux jeunes de travailler et offrir à chacun les moyens nécessaires pour vivre mieux.

« Ce que nous vivons aujourd’hui, notamment avec le nettoyage, n’est pas une simple tâche. C’est une réponse collective. C’est la preuve que les citoyens veulent participer et s’impliquer. Nous sommes un seul peuple et partageons le même sol et les mêmes souffrances. Il est temps que ceux qui ont des responsabilités agissent, et qu’ils le fassent au plus vite », a-t-il conclu.

Yasmine Sanon

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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