World Vision appelle à protéger les déplacés internes

World Vision appelle à protéger les déplacés internes

Un total de 209 940 personnes, garçons et filles, femmes et personnes en situation de handicap, sont plongées dans le désespoir et des conditions de vie inhumaines, dans des abris répartis sur de nombreuses régions d’Haïti en raison de la violence des gangs.

Parmi les dernières victimes, la population du Plateau Central, où World Vision accompagne les communautés dans leur lutte contre la pauvreté, en avril 2025, au moins 30 000 personnes ont été contraintes de fuir leurs maisons pour échapper à la brutalité des groupes armés.

Dans un but d’identifier clairement le niveau de vulnérabilité des personnes déplacées dans les abris, notamment l’accès aux services de base, la sécurité alimentaire, la santé et les moyens de subsistance, et de disposer de données fiables et actualisées pour appuyer la prise de décision, mais aussi pour renforcer et mieux défendre leur cause afin de faire entendre leurs voix, World Vision a mené une enquête dans dix abris.

Un total de 102 personnes a répondu au questionnaire, à savoir 56 femmes, dont 12 filles, et 46 hommes, dont 18 garçons, en provenance de Mirebalais, Saut-d’Eau et même de Port-au-Prince, située à 117 kilomètres. Selon le directeur national de World Vision, les résultats révèlent des personnes désespérées et traumatisées par les violences passées, les violences potentielles à venir ou encore une vie quotidienne entièrement dépendante de l’assistance.

Les conditions de vie des personnes déplacées internes en Haïti constituent une violation permanente des droits humanitaires internationaux. D’abord, ces personnes ont été contraintes de fuir leurs maisons, ensuite, elles sont abandonnées à elles-mêmes comme si elles menaient une vie normale.

Par ailleurs, les enfants, des milliers de vies en devenir, sont privés d’école, avec un accès limité à l’eau potable, aux soins de santé appropriés et à de meilleures conditions de vie. Face à cette urgence prolongée, World Vision lance un appel aux autorités nationales haïtiennes : mettre en place un task force multisectoriel, regroupant différents ministères (MTPTC, MSPP, MJSP), pour agir en faveur du respect des droits des personnes déplacées, non seulement dans le Plateau Central mais aussi dans d’autres départements comme l’Ouest.

Aux acteurs de la société civile : mobiliser des ressources, des forces et construire une synergie avec d’autres organisations pour dénoncer les abus envers les personnes déplacées. Travailler avec les médias pour influencer positivement les autorités en faveur des personnes déplacées.

Et à long terme, collaborer avec les communautés locales pour développer des alternatives permettant de renforcer leur résilience face aux menaces, tout en valorisant les ressources locales et les valeurs endogènes.

Gérard H. Résil

 

 

 

 

 

 

 

 

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