Une causerie sur la problématique des droits de femmes dans le contexte de l'insécurité généralisé organisée par la POHDH

La Plateforme des organisations haïtiennes des droits humains (POHDH) a organisé une causerie ce 8 mars à l’occasion de la Journée internationale des droits de la femme. « La problématique des droits de la femme dans le contexte de l’insécurité généralisé » est le thème retenu pour cette activité. L’organisation Danto ainsi que la Commission épiscopale justice et paix (CE-JILAP) y ont pris part. Christela Casimir s’est penchée sur le mode de fonctionnement des « Madan-Sara ».

Les opérations des bandits dans le pays ont malmené les femmes considérées, par certaines personnes, comme des êtres vulnérables. Lors de son intervention, Christela Casimir présente pour la CE-JILAP, a relaté que les cas de violence sur les femmes et filles augmentent de plus en plus surtout avec la montée en puissance des gangs.

«  Les actes violents physiques et sexuels sur les commerçantes des zones de province ont affaibli la vente des produits dans les marchés de la capitale. Divers cas de brutalité et agressions sexuelles ont été signalés durant ces 2 années au moment que des Madan-Sara ont tenté de franchir les espaces occupés par les foyers de gang », a mentionné la jeune femme qui insiste pour que les autorités prennent en considération les victimes.

« Malgré que les actes des malfaiteurs soient peu répandus dans le département de la Grand-Anse, cela n'empêche que de nombreuses femmes subissent des cas de violences », selon Gérald Guillaume qui est intervenu à distance sur les réseaux.

 

«  La brigade de la protection des mineurs (BPM) a annoncé que sur 149 cas de viol, 131 enfants de 3 à 17 ans en sont sortis victimes par des proches par exemple leur père, un voisin, un professeur ou quelques membres de la communauté », a déclaré l’intervenant.

Plus loin, il a affirmé qu’environ 50 prisonniers mis en liberté d’octobre à décembre et 18 d’entre eux sont accusés pour viol. Selon Gérald Guillaume, les autorités de la justice à savoir les magistrats et le commissaire du gouvernement se comportent de manière sexiste envers les violées tout en les dénonçant qui ne prennent pas leurs responsabilités au sérieux.

Pour sa prise de parole, Jocelyne Colas, responsable du CE-JILAP, s’est positionnée sur la violence politique, selon elle beaucoup de femmes sont privées de prendre des décisions. Elle a déclaré qu’à travers des institutions le quota n’est pas respecté par les employeurs qui embauchent beaucoup plus d’hommes que de femme en prétendant qu’elles sont vulnérables.

«  La violence basée sur le genre féminin se fait chaque jour, elles sont stigmatisées parfois rejetées par les durs à cuire », a-t-elle poursuivi.

Apparemment, en République dominicaine, la situation est compliquée pour les mères haïtiennes qui tentent de venir y accoucher. Les Dominicains ont pris des dispositions pour éviter que des enfants Haïtiens naissent chez eux.

«  L’année dernière, environ 70 femmes enceintes et plusieurs dizaines de filles ont été expédiées vers Haïti par les dirigeants dominicains qui supervisent même les centres de maternité afin de se débarrasser des Haïtiennes enceintes ».

Christela Casimir dénonce également le gouvernement haïtien qui ne fait rien pour les rapatriés, tout en demandant de faire respecter l’accord haitiano-dominicain de 1999 sur le rapatriement des sans-papiers.

Veron Arnault

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