Wadeline Venlogh, originaire des Gonaïves, a vu son parcours s’arrêter en demi-finale aux Championnats du monde d’athlétisme qui se tiennent actuellement à Tokyo. Engagée sur le 400 mètres, elle a terminé 6e de sa série avec un temps de 50,67 secondes mardi 16 septembre (Haïti) et mercredi 17 septembre (Tokyo).
Ce résultat met fin à une belle aventure pour celle qui avait pourtant impressionné au tour précédent en signant un nouveau record haïtien de 49,91 secondes. Il faut souligner que Venlogh avait auparavant brillé sous les couleurs des États-Unis : médaillée d’or au relais 4x400 m féminin aux Jeux olympiques de Tokyo 2020, double championne du monde (2019 et 2022) en relais, elle a été l’une des figures fortes du sprint américain.
Mais en 2025, par choix personnel et patriotique, elle a décidé de tourner le dos aux privilèges de la fédération américaine pour courir désormais pour Haïti, sans soutien financier. Un choix courageux : elle s’est rendue à Tokyo sans staff médical attitré, faute de moyens. Un vrai sacrifice pour honorer ses racines, elle qui avait déjà tenté de représenter Haïti au début de sa carrière, sans succès à cause d’un manque de réactivité de la Fédération haïtienne d’athlétisme amateur (FHAA).
À noter également la participation du sprinteur Christopher Borzor, engagé sur 100 mètres. Malheureusement, il a été éliminé en quarts de finale.
Contacté par téléphone, Linedo Delpé, président de la FHAA, a félicité la Grenadière pour sa performance tout en profitant de l'occasion pourr remercier les sponsors dont Allonce Family Chiropractic et Gladix qui ont permis à la FHAA d'être présente à Tokyo avec ses deux athlètes.
Les Championnats du monde à Tokyo,
lancés le 13 septembre, s’achèveront le 21. Malgré l’absence de finale, la prestation de Wadeline Venlogh restera marquante, tant pour ses performances que pour son engagement sans compromis.
Gérald Bordes
