Alors que la rentrée scolaire s’est déroulée quasi normalement dans plusieurs régions du pays, en revanche, la commune de Kenscoff, poumon vert de la région métropolitaine, reste profondément perturbée par l’insécurité.
En effet, selon Massillon Jean, agent exécutif intérimaire de la commune, la violence des gangs armés empêche le bon déroulement des activités scolaires, forçant plusieurs établissements à garder leurs portes fermées.
Dans un contexte déjà marqué par de nombreuses tensions sociales, c’est ainsi que l’éducation des enfants se retrouve directement compromise. « La situation devient chaque jour plus précaire », a-t-il déclaré, tout en soulignant les efforts en cours pour restaurer un climat de sécurité permettant le bon fonctionnement de la commune.
Plus loin, il en appelle aux autorités centrales pour une réponse rapide et concrète. Il exhorte l’État à intensifier les opérations contre les groupes armés qui sèment la terreur dans la région, tout en demandant un accompagnement pour les familles démunies, incapables de subvenir aux besoins scolaires de leurs enfants.
Par ailleurs, il a également adressé un message de solidarité et de courage aux élèves, aux enseignants et aux parents, les invitant à ne pas baisser les bras. Dans son appel, il encourage tous les citoyens à se mobiliser pour défendre le droit fondamental à l’éducation, menacé aujourd’hui par la prolifération de la violence.
Autrefois paisible, Kenscoff est aujourd’hui le reflet d’une réalité que connaissent de nombreuses communes haïtiennes. Massillon Jean enjoint les autorités à prendre pleinement la mesure de la crise que traverse Kenscoff.
Dans cette optique, il plaide pour un engagement fort, coordonné et durable en faveur du retour à la normalité. Car au-delà de l’urgence sécuritaire, c’est bel et bien la survie même de la commune son équilibre, sa cohésion et sa résilience qui se joue désormais.
Modeline Youte