Vers la transformation de la MMSS en une force de répression contre les gangs : Le gouvernement s’aligne sur la position américaine

Face à la montée de l’insécurité et à l’expansion des gangs, le gouvernement haïtien envisage de transformer la Mission de Maintien de la Sécurité Sociale (MMSS) en une force dédiée à la répression des groupes armés. En s’alignant sur la position des États-Unis. Suivant certains, cette initiative pourrait marquer un pas important dans la lutte contre la criminalité. Mais cette nouvelle force, si elle obtient l’aval du Conseil de sécurité, sera-t-elle suffisante pour conjurer la crise sécuritaire ?

En effet, les États-Unis et le Panama ont récemment exhorté le Conseil de sécurité de l’ONU à autoriser la création d’une force spéciale de 5 550 membres, chargée d’arrêter les membres de gangs opérant en Haïti, dans le but de freiner l’escalade de la violence.

Dans leur projet de résolution présenté au Conseil de sécurité, ces deux pays proposent de transformer la force multinationale actuellement dirigée par le Kenya en une unité beaucoup plus importante, capable d’intervenir de manière ciblée contre les groupes armés dans ce pays des Caraïbes.

Selon Delson Cius, Haïti a déjà accueilli de nombreuses missions internationales dans le pays. Il cite notamment le Minustah, le Minijus, ainsi que la mission pour la paix, parmi d’autres initiatives. Ces expériences passées illustrent les tentatives répétées de stabilisation et de soutien à la sécurité dans le pays.

Concernant l’insécurité qui s’intensifie, Delson alerte sur le risque que cette situation soit perçue comme un projet destiné à plonger Haïti encore plus profondément dans la crise. Il appelle cependant les dirigeants à affronter cette réalité de manière directe, à recadrer la crise et à identifier des solutions concrètes pour en sortir.

Delson Cius a également souligné qu’avant même d’aborder le renforcement de cette nouvelle force, il est essentiel de cesser l’hypocrisie autour de la crise haïtienne. Selon lui, les dirigeants doivent d’abord examiner en interne les véritables causes du problème. Il attire particulièrement l’attention sur les groupes armés, qui, selon lui, n’ont jamais manqué de munitions ni d’armes, ce qui suggère qu’il existe une main invisible qui continue de les alimenter. Pour lui,, comprendre ces dynamiques internes est une étape cruciale pour élaborer des solutions efficaces face à la crise sécuritaire.

Enfin, il insiste sur le fait que la simple création d’une nouvelle force de répression ne suffira pas si les autorités concernées ne s’unissent pas pour identifier et comprendre les facteurs qui ont plongé le pays dans cette crise. Même si le Conseil de sécurité des Nations Unies valide la mise en place de cette force, l’absence d’une résolution concertée et stratégique de la part des dirigeants reviendrait à ne rien faire.

Vladimir Predvil

 

 

 

 

 

 

 

 

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