Que prévoit la résolution 2793 du Conseil de sécurité de l’ONU sur Haïti ?

Que prévoit la résolution 2793 du Conseil de sécurité de l’ONU sur Haïti ?

Face à la violence multiforme qui étouffe le pays, le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté la Résolution 2793, en septembre dernier, autorisant la création d’une Force de Répression des Gangs (FRG) qui sera à la hauteur pour répondre à l’escalade de la violence des gangs en Haïti. Cette nouvelle force onusienne, comptera de 5 550 membres, dont 5 500 soldats et policiers et 50 civils aura pour mission de neutraliser les gangs armés, sécuriser les infrastructures vitales et restaurer un climat propice à des élections démocratiques.

Dans un document de 8 pages précisant que la résolution 2793 du Conseil de l’ONU, adoptée en septembre 2025, autorise la transition d'une mission de soutien à la sécurité existante vers la Force de répression des gangs (FRG) en Haïti pour une période initiale de douze mois.

Cette décision fait suite à la détérioration de la situation sécuritaire et humanitaire, marquée par la violence des gangs et les violations des droits humains, et elle est prise en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies, signifiant un recours possible à la force. La FRG est autorisée à mener des opérations antigang ciblées en coopération avec la Police nationale d’Haïti (PNH), les forces armées d’Haïti (FAd’H) et à sécuriser les infrastructures essentielles, avec un personnel de 5 550 personnes.

De plus, la résolution autorise l’établissement du Bureau d’appui des Nations Unies en Haïti (BANUH) pour fournir un soutien logistique et opérationnel complet à la FRG, ainsi qu'au Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) et aux forces haïtiennes. Le document insiste également sur l'importance du respect du droit international des droits humains par la FRG et la nécessité de lutter contre l'exploitation et les abus sexuels.

L'objectif principal de la transition de la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS) vers la Force de répression des gangs (FRG) et le Bureau d’appui des Nations Unies en Haïti (BANUH) est de renforcer considérablement les capacités de lutte contre la barbarie des gangs en Haïti, qui continue de menacer la paix et la sécurité dans la région.

Cette transition est autorisée par la résolution 2793 (2025) du Conseil de sécurité, jugée nécessaire car, malgré tous les efforts déployés par la MMAS, les ressources et les moyens mis à sa disposition ne lui ont pas permis de faire face à l’accroissement considérable de la menace que représentent les gangs.

À ce niveau, la FRG est l'élément opérationnel et sécuritaire de cette transition. Son objectif principal est de passer d'une mission d'appui à une force plus robuste, dotée de moyens supplémentaires, y compris des capacités militaires et du matériel létal, afin de lutter directement contre les groupes armés.

La FRG sera autorisée à mener des opérations antigang ciblées et fondées sur le renseignement pour neutraliser, isoler et dissuader les gangs qui continuent de menacer la population civile, de porter atteinte aux droits humains et d’affaiblir les institutions haïtiennes. En outre, assurer la sécurité des infrastructures essentielles et des lieux de transit critiques comme aéroports, ports, écoles, hôpitaux, centres de détention.

Elle aura pour mission de compléter, améliorer et appuyer les capacités opérationnelles de la Police nationale d’Haïti (PNH) et des Forces armées d’Haïti, notamment en vue de garantir des conditions de sécurité propices à la tenue d’élections libres et équitables. Épauler la PNH et les Forces armées d’Haïti à lutter contre le trafic et le détournement d’armes et de matériels connexes, et à améliorer la gestion et le contrôle des frontières.

Le document souligne également, l’urgence de protéger les enfants enrôlés de force dans les groupes criminels, et prévoit des programmes de réintégration et de soutien psychosocial. La FRG agira en étroite collaboration avec les forces haïtiennes, sous la supervision stratégique d’un Groupe permanent de partenaires internationaux.

Par ailleurs, le BANUH sera l'élément logistique et de soutien crucial, mis en place suite à la conclusion du Secrétaire général selon laquelle la MMAS avait besoin d’un soutien logistique durable. Son rôle principal sera d'apporter un soutien logistique et opérationnel complet à la FRG, ainsi qu'au BINUH, à la PNH et aux Forces armées d’Haïti lors des opérations conjointes avec la FRG. L'intention est que le BANUH assumera la pleine responsabilité de l’appui logistique apporté à la FRG dans les six mois suivant l’adoption de la résolution.

Les domaines de soutien du BANUH comprendront la fourniture de rations, de carburant, d'eau et d'hébergement. De surcroît, la mobilité du personnel et de l’équipement à savoir transport terrestre, aviation et relève des contingents, le soutien médical, le remboursement du matériel appartenant aux contingents (MAC) et le soutien à l’OEA pour fournir des mesures d’appui ciblé à la PNH lors d’opérations conjointes avec la FRG.

En fin de compte, la transition vise à remplacer la MMAS par une Force de répression des gangs (FRG), adoptée par l’ONU en septembre dernier, dotera de capacités opérationnelles accrues pour faire face à cette insécurité galopante gangrenant le pays, et à garantir la durabilité de ces opérations par l'établissement d'un mécanisme d'appui logistique et opérationnel des Nations Unies.

Likenton Joseph

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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