Réouverture des classes: le cri de certaines écoles nationales

Réouverture des classes: le cri de certaines écoles nationales

Alors que la deuxième semaine de la réouverture des classes pour l’année académique 2025-2026 bat son plein, plusieurs écoles nationales tirent la sonnette d’alarme face à des conditions d’accueil jugées déplorables. Parmi elles, l’École nationale Colbert Lochard, dont les infrastructures sont dans un état critique après avoir servi, il y a deux ans, de refuge pour des déplacés internes fuyant l’insécurité.

Le directeur de l’établissement, Desinor Guyel, dénonce une situation qu’il qualifie de « catastrophique ». L’image de cette école nationale est très critique: absence de toilettes hygiéniques, manque de bancs pour les élèves, salles de classe non aménagées, la cour de l’école envahie par des ordures. « Les enfants apprennent dans des conditions extrêmement précaires », déplore-t-il, appelant l’État haïtien à intervenir de toute urgence.

Selon lui, malgré les injonctions des autorités à rouvrir les classes, aucun réaménagement sérieux n’a été entrepris. « Deux ans après l’occupation par des déplacés internes, toutes les infrastructures ont disparu. Il y a une volonté de relancer la réouverture de l’école dans cette établissement après que les autorités ont chassés les sinistrés mais l’État central doit assumer ses responsabilités », insiste-t-il.

Au milieu de l’espace, une vieille maison en bois menaçant de s’effondrer a n’importe quel moment au milieu de l’espace scolaire. Ce qui représente un grave danger pour les écoliers. Alors que, selon lui, les déplacés internes passaient environ deux ans dans cette ancienne maison afin d’échapper a la violence des gangs.

Le constat est partagé par Molly Jean Richard, enseignant en 4e année fondamentale. Malgré les conditions difficiles et un salaire qu’il juge dérisoire, il affirme continuer à enseigner par passion: « Je viens chaque jour donner aux élèves le pain de l’instruction, même si rien n’est réuni pour travailler dans la dignité. »

À l’opposé, l’École nationale de l’Uruguay affiche une reprise plus sereine. À ce niveau, le directeur Patrick Jeune, se dit « 80 % satisfait » de la réouverture. Il remercie le ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle pour le soutien apporté, notamment à travers la fourniture de bancs et de tableaux. « L’espace est bien aménagé, les élèves apprennent dans un environnement agréable », souligne-t-il.

Selon le directeur Patrick Jeune, les enseignants de cette établissement scolaire ont bénéficié de trois journées de formation avant la reprise des classes, et l’effectif scolaire est au rendez-vous. Le directeur Patrick Jeune souligne également que les préparatifs ont été à la hauteur des attentes pour garantir une rentrée conforme aux normes.

Likenton Joseph

 

 

 

 

 

 

 

 

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