L’ambassadeur des États-Unis en Haïti, Henry T. Wooster, presse le Conseil présidentiel de transition (CPT) ainsi que le gouvernement haïtien à présenter un plan précis et assorti d’un calendrier pour les élections et la transition politique.
Suite à son retour dans le pays, le samedi 4 octobre, le diplomate américain a lancé, dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, un appel pressant aux conseillers-présidents, au Premier ministre ainsi qu'à son cabinet ministériel afin qu'ils puissent définir clairement un calendrier électoral pour céder la gouvernance du pays à des dirigeants démocratiquement élus.
«Le moment est venu pour le CPT et les membres du gouvernement haïtien de présenter un plan précis et assorti d'un calendrier pour les élections et la transition politique», a lancé M. Wooster, rappelant que les postes politiques ne sont pas à vie et que tout le monde doit soutenir la sécurité en Haïti.
Henry Wooster avance qu'il relève de la responsabilité du peuple haïtien d'ouvrir la voie pour sortir de sa propre crise politique, qui est au cœur de la crise sécuritaire menaçant le pays et la stabilité à travers la région. Par ailleurs, il renouvelle la détermination des États-Unis à travailler avec le CPT et le gouvernement pour donner à la nation un point de départ en matière de sécurité et l'opportunité d'élire ses dirigeants pour la première fois depuis 2016.
Si, jusqu’à date, le 7 février 2026 paraissait flou, les États-Unis d’Amérique rappellent clairement au CPT qu’il est temps de plier bagage. Cet appel semble être une douche froide pour les membres du Conseil présidentiel de transition, qui, depuis quelque temps, n'ont pas pipé mot sur les modalités de passation de pouvoir. Alors que l’échéance de leur mandat n’est que dans trois mois, comme prescrit dans l’accord politique du 3 avril 2024, portant création et fonctionnement de cette structure.
Il convient de souligner qu’un an et demi après sa mise en place, le CPT peine à remplir les missions qui lui avaient été confiées, à savoir, rétablir la sécurité, organiser des élections libres et crédibles, assurer le fonctionnement normal des institutions, relancer l’économie nationale et restaurer l’autorité de l’État.
En revanche, l’insécurité bat son plein dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince et d’autres régions du pays ; le nombre de déplacés internes a considérablement augmenté, la capitale haïtienne est coupée des autres villes du pays. De plus, plusieurs membres du Conseil et du gouvernement font l’objet d’accusations de corruption et de détournement de fonds.
Sheelove Semexant