Transport et sécurité : les enjeux de la rentrée scolaire 2025

Transport et sécurité : les enjeux de la rentrée scolaire 2025

Ce 1er octobre 2025 marque officiellement la rentrée des classes en Haïti, conformément à la décision du Ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP). Mais dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, le contexte reste préoccupant : entre l’absence de locaux sécurisés pour accueillir certains élèves et les difficultés persistantes du transport en commun, parents et écoliers abordent cette reprise avec inquiétude.

Pour Jacques-Anderson Desroches, syndicaliste du transport en commun, la rentrée scolaire 2025 se déroule dans un climat exceptionnellement difficile. Il met en avant l’impact de la crise sécuritaire qui pousse des milliers de familles à quitter la capitale pour se réfugier dans les villes de province. « C’est une rentrée scolaire mi-figue, mi-raisin, marquée par l’incertitude et les inégalités », explique-t-il, soulignant que certains enfants ne savent toujours pas s’ils pourront réellement reprendre le chemin de l’école cette année.

Ainsi, le syndicaliste dénonce également l’attitude des autorités publiques. « Si les circonstances sont ainsi, c’est parce que l’État ne prend pas ses responsabilités, ou se montre incapable de les assumer. Ce sont les écoliers et les parents qui en paient les frais », affirme-t-il.

Concernant le transport dans la capitale, Jacques-Anderson Desroches rappelle que l’emprise des gangs sur Port-au-Prince limite considérablement les déplacements. « La capitale est gangstérisée. Les bandits ont pris le contrôle de plusieurs zones. Le parcours des transporteurs est désormais réduit et plus dangereux », regrette-t-il. Une situation qui rend les trajets scolaires non seulement plus coûteux, mais aussi plus risqués pour les élèves et leurs familles.

Soulignons que face à ces défis, le Haut commandement de la PNH informe avoir mis en place un dispositif spécial pour sécuriser la rentrée. « Sous la direction du commandant en chef André Jonas Vladimir Paraison, les responsables d’unités spécialisées et les chefs de juridictions ont défini des mesures concrètes. Patrouilles renforcées, surveillance accrue autour des écoles et interventions rapides en cas de menace. », lit-on.

Le commandant Paraison a insisté sur l’importance de cette mobilisation. « La rentrée scolaire est un moment important. Nous devons assurer la sécurité des enfants et contribuer à la stabilité du pays ». L’Inspecteur général en chef Frédéric Leconte a, pour sa part, souligné la nécessité d’une chaîne de commandement rigoureuse et d’une coordination efficace entre les unités.

Vladimir Predvil

 

 

 

 

 

 

 

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