Cap-Haitien: Le site de gestion des déchets solides de Mouchinette est officiellement soumis à un constructeur exploitant

Cap-Haitien: Le site de gestion des déchets solides de Mouchinette est officiellement soumis à un constructeur exploitant

L’Unité Technique d’Exécution du Ministère de l’Économie et des Finances (UTE-MEF) et la PROPUBLIC SAM ont procédé la semaine dernière à la remise officielle du site de construction du Centre de Gestion Intégrée des Déchets Solides (CGIDS) à la firme CILPEN Global Business, lors d’une cérémonie organisée à cet effet à Mouchinette, dans la commune de Limonade, située au Nord-Est de la ville du Cap-Haïtien.

La cérémonie a été organisée en présence des autorités locales de l'arrondissement du Cap-Haïtien et des membres de la Chambre de Commerce et de l’Industrie du Nord (CCIN), notamment du maire de la commune de Limonade, Gesner Dieudonné, Jean-Mary Georges, directeur exécutif de l’UTE-MEF, la présidente de la commission municipale du Cap-Haïtien, Angeline Bell, Patrick Almonor, maire adjoint de la commune du Cap-Haïtien également président du Conseil d’Administration de la PROPUBLIC SAM, Joaneson Lacour, directeur exécutif de la PROPUBLIC SAM, la spécialiste senior en eau potable et assainissement de la BID, Sarah Matthieussent Romain, le président de la Chambre de Commerce et de l’Industrie du Nord (CCIN), Steeve Mathieu, ainsi que des membres de la société civile de l'arrondissement du Cap-Haïtien.

Financé par la Banque Interaméricaine de Développement (BID) à hauteur de 20 millions de dollars, ce projet marque un tournant historique dans la transformation environnementale de la région Nord. Le CGIDS sera construit et exploité par CILPEN Global Business, une firme dominicaine reconnue dans le secteur, notamment pour sa gestion des déchets à Santiago, en République Dominicaine.

À la suite de deux appels d’offres internationaux (2020-2021 et 2022-2023), CILPEN a été la seule entreprise à soumettre une offre complète et techniquement conforme. L’UTE, chargée de la gestion fiduciaire (passation des marchés, administration et finances) du projet, a validé ce choix dans le respect strict des procédures de passation des marchés publics, d'après le Ministère de l’Économie et des Finances.

« Ce chantier n’est pas une simple infrastructure. C’est un acte fondateur pour une nouvelle gouvernance environnementale. Il traduit notre vision d’un Nord propre, durable et capable de transformer les déchets en ressources », a déclaré le directeur exécutif de la PROPUBLIC SAM, Joaneson Lacour, lors de son intervention, soulignant au passage que le CGIDS, avec une durée de vie estimée à plus de 20 ans, traitera les déchets des communes de Cap-Haïtien, Quartier-Morin et Limonade.

« Des installations temporaires sont déjà opérationnelles depuis mai 2025, avec une capacité journalière de traitement de 30 à 70 tonnes de déchets », a précisé M. Lacour.

« Ce projet ne se limite pas à la construction d’un site d’enfouissement. Il s’intègre à une stratégie ambitieuse d’économie circulaire. L’objectif est de valoriser les déchets, de créer des emplois verts, de promouvoir la récupération et le recyclage, et de sensibiliser les citoyens à une culture environnementale durable dans tout le Grand Nord », a poursuivi M. Lacour.

Dans son allocution de circonstance, le président de la PROPUBLIC SAM, Patrick Almonor, a mis l’accent sur l’engagement municipal : « Nous devons montrer que les municipalités peuvent piloter des projets innovants au service des populations », a-t-il laissé entendre.

La mairesse Angeline Bell, quant à elle, a abondé dans le même sens tout en saluant la mise en œuvre de ce projet qui va renforcer, dit-elle, la capacité de gouvernance du Cap-Haïtien et l’image de la ville.

« Le CGIDS est un levier de développement économique. La gestion efficace des déchets est une condition essentielle pour attirer les investisseurs et développer un tourisme durable », a déclaré pour sa part le président de la Chambre de Commerce et de l’Industrie du Nord, Steeve Mathieu.

« Le projet répond à des objectifs régionaux de résilience, d’assainissement et de santé publique. Il respecte les règles de la transparence du partenariat public-privé. C’est la phase la plus cruciale pour sa matérialisation concrète et efficace », ont déclaré tour à tour Sarah Matthieussent Romain, spécialiste senior en eau potable et assainissement de la BID, et Jean-Mary M. Georges, directeur exécutif de l’UTE.

Prenant la parole au nom de la mairie de Limonade, Gesner Dieudonné a exprimé sa fierté d’accueillir une infrastructure aussi importante pour la commune qu'il dirige : « Limonade est honorée de contribuer à ce projet historique. La population locale sera impliquée et bénéficiera directement de ses retombées. La mairie restera comme un œil du maître à surveiller sans relâche la bonne marche des travaux et l’intérêt de la communauté », s’est-il réjoui.

Il convient de souligner que la remise de ce site de décharge marque un tournant décisif dans le cadre de l'exécution du projet GDSNH et pour tous les acteurs impliqués dans sa mise en œuvre. Il place en effet la gestion des déchets au cœur de la stratégie de développement territorial de la région. C’est également un signal fort d’une coopération efficace entre pouvoirs publics, secteur privé, partenaires internationaux et collectivités locales.

« C’est une vision partagée d’un avenir propre, durable et tourné vers l’innovation environnementale », ont fait savoir le bailleur et les dirigeants des communes bénéficiaires.

Hervé Delima

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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