Une rentrée scolaire sur fond de crise

Une rentrée scolaire sur fond de crise

L’Institut National pour la Défense des Droits Économiques, Sociaux et Culturels (INDDESC), organisme de défense des droits humains, et plusieurs directeurs d’école du département de l’Ouest et du Sud-Est, ont exprimé ce lundi 29 septembre de vives inquiétudes et leur profonde indignation à l’approche de la rentrée scolaire fixée pour le 1er octobre 2025.

En effet, ils critiquent le ministre de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle d’avoir annoncé la réouverture des classes sans tenir compte des écoles qui ont été vandalisées et incendiées par les gangs armés.

Selon l’INDDESC, le MENFP impose « une décision arbitraire et partisane » en fixant la rentrée au 1er octobre 2025. « La situation est très complexe pour les directeurs et propriétaires d’écoles. La plupart des établissements de l’Ouest sont pillés. Les bandits ont tout emporté, ne laissant derrière eux que les murs des salles de classe », a fait savoir le coordonnateur de l’INDDESC, Fredo Jean Charles, qui invite le ministre à faire œuvre qui vaille pour assister ces directeurs et responsables d’écoles.

Pour ces directeurs d’écoles, la décision de lancer la nouvelle année académique devrait se faire après que le ministre et le FNE aient recensé les écoles pillées, pour ensuite les assister. Pour l’INDDESC, ces mesures sont déconnectées de la réalité et aggravent la situation des directeurs qui sont eux aussi des pères de famille.

L’association appelle le ministère à « instaurer un dialogue constructif avec les directeurs d’écoles », rappelant que la concertation est indispensable pour une politique éducative efficace.

M. Charles réaffirme sa détermination à défendre « le droit fondamental des enfants à une éducation de qualité », dans un cadre sûr et respectueux du calendrier pédagogique.

L’INDDESC appelle à « la compréhension et la collaboration du ministre Antoine Augustin et du directeur du FNE, Élyse Colagene », afin de lancer la nouvelle année scolaire dans un esprit de communion nationale, sans partisannerie.

Gérard H. Résil

 

 

 

 

 

 

 

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