Insécurité: Kenscoff crie au secours

Insécurité: Kenscoff crie au secours

Lors d’une conférence de presse tenue ce lundi 29 septembre, la société civile et le secteur agricole ont uni leurs voix pour alerter les autorités. Jean Michel Josilus a réclamé une enquête et une opération de grande envergure, redoutant que Kenscoff, région enclavée en altitude, ne bascule dans un vide total de l’État. À ses côtés, Petit-Homme Carmelle a plaidé pour la protection des enfants et salué les brigades locales qui continuent, malgré tout, de résister.

En effet, la commune de Kenscoff, jusque-là paisible, s’enfonce depuis janvier dans une spirale de violence. Incursions armées, incendies criminels, déplacements massifs, écoles fermées… La peur est devenue le quotidien des habitants.

Le secteur agricole, pilier économique local, est lui aussi en péril. Guilton René, de l’Organisation des Planteurs de Kenscoff, a dénoncé ce qu’il perçoit comme une attaque délibérée contre la production nationale. Il appelle la Direction Départementale de l’Ouest (DDO), la Direction Centrale de la Police Administrative (DCPA) et le chef de la PNH, André Jonas Vladimir Paraison, à intervenir sans délai.

Les habitants, déjà éprouvés par les violences, les déplacements forcés et l’insécurité, doivent désormais affronter l’indifférence des autorités. Chaque appel lancé, chaque cri d’alarme, semble se perdre dans un vide institutionnel. À mesure que les jours passent sans action concrète, la méfiance s’installe et la confiance dans les institutions s’effondre.

Les communautés locales, qui se battent pour préserver un minimum de normalité, craignent de ne plus tenir longtemps. Pendant ce temps, les groupes armés renforcent leur emprise et les activités économiques, notamment agricoles, continuent de s’effondrer. Si rien n’est fait rapidement, Kenscoff pourrait devenir un autre territoire oublié, où l’État ne répond plus et où les citoyens se sentent trahis et livrés à eux-mêmes.

Pour l’heure, les appels restent sans réponse. À Kenscoff, la colère monte, l’espoir s’amenuise. Et le silence de l’État devient chaque jour plus assourdissant.

Modeline Youte

 

 

 

 

 

 

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