du CPT et dénoncent l’inaction face au chaos sécuritaire
Dans un contexte d’extrême violence et d’effondrement institutionnel, plusieurs partis et organisations politiques montent au créneau pour dénoncer la passivité des autorités en place et réclamer la démission du Conseil présidentiel de transition (CPT).
Le parti politique Union nationale pour l’Intégrité et la Réconciliation tire la sonnette d’alarme face à la détresse quotidienne de la population. Dans une note empreinte de gravité, le directoire du parti déplore l’absence totale de l’État, qualifiant de dramatique la situation actuelle. « Chaque jour, nous recevons au directoire des témoignages bouleversants de souffrances et des images d’actes odieux infligés aux civils », indique la note. Le parti dénonce un gouvernement « inefficace, absent et toujours en retard dans la réponse à apporter aux victimes ».
Pour cause, UNIR lance un appel à la solidarité internationale, exhortant les peuples frères du monde à entendre les cris de désespoir du peuple haïtien. Le parti implore également les grandes puissances ainsi que les nations sœurs de la Caraïbe, de l’Amérique latine et d’Afrique d’intervenir pour porter secours à une nation abandonnée par ses dirigeants.
Parallèlement, UNIR s'est adressé également aux groupes armés et à ceux qui les financent, leur demandant de déposer les armes et de mettre fin aux massacres. « Aucune cause, aucune idéologie, aucun intérêt ne saurait justifier vos comportements criminels contre une population sans défense », lit-on. Le parti appelle par ailleurs les forces de l’ordre à remplir leur mission de protection, en se tenant aux côtés des populations dans la défense de leurs quartiers et lieux de résidence.
Dans la même veine, l’organisation politique Viv Ayiti a tenu une conférence de presse pour exiger la démission immédiate de Rameau Normil, directeur général de la Police nationale d’Haïti. Selon Rony Timothée, coordonnateur de la structure, ce dernier a failli à sa mission de garantir la sécurité publique.
L’Institut Dessalinien, quant à lui, est allé plus loin en déposant une plainte formelle contre les membres du Conseil présidentiel de transition, les accusant de crimes d’État et de complicité avec les gangs armés. Depuis leur arrivée au pouvoir en avril 2024, les neuf membres du CPT sont critiqués pour avoir laissé la population à la merci d’une violence galopante qui étend son emprise sur l’ensemble du territoire.
Dans ce climat de terreur généralisée, la plateforme Pwosesis Nasyonal pou Yon Akò Lapè Dirab nan Peyi Dayiti de concert avec la Fédération des Organisations de Jeunes (FÒJ), plaide pour l’établissement urgent d’un processus de paix durable. Les deux structures appellent les autorités haïtiennes à assumer pleinement leurs responsabilités pour rétablir l’ordre et restaurer la confiance des citoyens dans les institutions publiques.
Vladimir Predvil