La capitale, Port-au-Prince, prise en otage

La capitale, Port-au-Prince, prise en otage

Au cœur de la capitale haïtienne, les différents quartiers attaqués par les groupes armés, sont de plus en plus transformés en lieu désert. Des zones comme Debussy, Pacot, l'avenue Christophe sont devenus des zones à haut risque. Non seulement, un ralentissement des principales activités économiques, le déplacement massif des riverains qui se sentent fragilisés par la présence des hommes armés, qui sont à proximité. 

Face aux récentes attaques des gangs contre le quartier de Carrefour-feuilles ainsi que les rafales de tirs qui résonnent tout près des quartiers de «Kanpèch» et de «Baryajou», les habitants de Turgeau et de Debussy et de Pacot se sentent de plus en plus menacés. Depuis plusieurs semaines, c'est la panique générale, des riverains de ces zones susmentionnés ont du fuir ces endroits pour aller se réfugier dans des abris provisoires ou chez des proches, dans des familles d'accueil. Les agents de l'ordre impuissants sont incapables de redonner espoir à ces membres de la population qui ne voient comment espérer un lendemain meilleur dans ce contexte de crise sécuritaire où les groupes armés ont intensifié ces dernières semaines leurs attaques et continuent à défier les forces autorités policières et les officiers de la force multinationale qui opèrent sur le territoire.

Plus de points fixes pour les véhicules de transport en commun 

Les trajets des automobilistes sont considérablement limités. Quelques rares motos et piétons fréquentent des zones du Champs de Mars, de la rue Capois, la rue Oswald Durant et des autres zones avoisinantes. Lalue, un peu plus haut de l'avenue Charles Summer, le Carrefour Tifou sont désormais des espaces d'embarquement des passagers. Depuis plusieurs mois, les circuits sont mesurés autant que les gangs mettent la pression sur des quartiers. 

Malgré la détérioration du climat sécuritaire, des autobus de transport en commun ainsi que des passagers continuent de prendre la direction Sud de Port-au-Prince pour se rendre à Carrefour, Fontamara ou d’'autres zones avoisinantes.

Pareille pour la commune de Delmas, les automobiles qui fréquentent l'autoroute ont pour limite Delmas 32 ou 31 sans oser prendre la direction qui conduit dans les parages du Carrefour de l'aéroport. Selon des habitants de la commune, les tirs sporadiques d'armes automatiques qui retentissent au bas Delmas, affectent le bon fonctionnement des activités socio-économiques dans des zones avoisinantes. « Au niveau de Delmas 30, Delmas 29, Delmas 27 et 19, c'est l'inquiétude pour les riverains et les passagers qui fréquentent la zone», expliquent Jeannot, un motard qui cherche difficilement à gagner sa vie dans des trajets à Delmas 32 et les zones avoisinantes.

Selon des citoyens contactés par la rédaction du Quotidien Le National, les défis sécuritaires semblent compliquer la tâche du gouvernement. L'utilisation des drones kamikazes ou des interventions musclées des forces de l'ordre dans les foyers des gangs criminels pourraient aider dans la lutte contre le grand banditisme. En ce sens, ils exigent un corps de Police mieux équipé et la volonté des acteurs pour rétablir la sécurité dans le pays, en proie à la violence depuis plusieurs années.

 

Oberde Charles 

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