Tôt ce 4 décembre, plusieurs axes routiers de la région métropolitaine de Port-au-Prince, notamment à Canapé-Vert, Christ-Roi, Delmas 32 et ailleurs, ont été bloqués par des membres de la population. Ces derniers réclament des autorités des mesures urgentes pour rétablir la paix et la sécurité dans le pays.
Face aux attaques incessantes de groupes criminels, les résidents de nombreux quartiers continuent de s’organiser autour du mouvement populaire «Bwa Kale», devenu un moyen de survie pour les habitants.
En effet, la circulation a été paralysée ce matin en raison des barricades érigées sur divers axes routiers. Les manifestants dénoncent l'inaction des membres du Conseil présidentiel de transition (CPT) et du gouvernement, tout en exigeant une intervention rapide pour mettre fin à l'insécurité grandissante.
À Canapé-Vert, il était quasiment impossible de circuler, que ce soit en voiture ou à moto, en raison des barricades installées par les habitants. Ces blocages s’étendaient de l’hôpital de la zone jusqu’à proximité du Pont-Morin.
Dans les quartiers de Delmas 32, Christ-Roi, et Nazon, la population, exaspérée, a lancé des appels de détresse aux autorités. Ces barrages visent non seulement à exprimer leur colère, mais aussi à se protéger contre d’éventuelles attaques des groupes armés.
Parallèlement, les activités criminelles se poursuivent, notamment au bas de Delmas, où des affrontements entre policiers et malfaiteurs ont entraîné une paralysie totale des activités dans la zone. Ce secteur, comme d’autres, est devenu un véritable champ de bataille.
À Nazon et sur l’avenue John Brown (Lalue), les habitants vivent sous la menace constante de groupes armés, tels que la coalition «Viv Ansanm». Ces résidents, terrorisés, appellent les forces de l’ordre et l’armée à intervenir pour empêcher ces gangs de s’étendre davantage.
Veron Arnault