Le GARR, la POHDH, la CEJILAP, le RNDDH ont dans une lettre, recommandée au président du Conseil présidentiel de la transition, M. Leslie Voltaire de prendre des mesures pour faciliter un retour volontaire de certains migrants haïtiens cloitrés en république Dominicaine. Selon l’OIM (Organisation internationale de la Migration, du 1er au 17 octobre 2024, les autorités dominicaines ont déjà déporté plus de 15 000 haïtiens à la frontière d’Haïti avec la république Dominicaine.
« De nombreux haitiens.nes expriment leur désir de de rentrer en Haïti, mais craignent d’être appréhendés, dépouillés de leurs économies, de leurs documents importants et soumis à diverses formes de maltraitance. Redoutant la prison, sans aide, sans nourriture ni assistance, beaucoup restent cloitres chez eux », ont témoigné les responsables du Groupe d’appui aux rapatriés et aux réfugiés (GARR) qui ont fait savoir que des ressortissants haïtiens confinés dans leur domicile, sans possibilité d’accéder a des vivres, de l’eau potable ou à des soins médicaux avaient appelé pour demander de l’aide.
Parallèlement, dans cette lettre, le GARR condamne la brutalité qu’exercent les agents du service de la migration dominicaine contre les haïtiens. « Femmes enceintes, mères allaitantes, personne a mobilité réduite, personne du troisième âge, fillettes, garçons, tous et toutes subissent des traitements inhumains, dégradants et cruels lors de ces déportations massives. Arrêtés, battus, détenus dans des conditions inacceptables, ils sont entasses dans des camionnettes et transportes a la frontière sans considération pour leur état de vulnérabilité. Des femmes affirment pour leur part, avoir été soumises à des fouilles qui se sont apparentes à des attouchements sexuels », a dénoncé l’organisation.
Ayant apporté leurs solidarités a ces citoyens en difficultés, l’ensemble de ces organisations recommandent a l’Etat haïtien de faciliter le retour de ces ressortissants qui veulent volontairement retourner aux pays, en mettant à leur disposition des vols ou des convois qui les transportent en toute dignité. Parallèlement, à travers des démarches diplomatiques, elles exigent aussi au gouvernement d’amener la République Dominicaine à respecter les droits fondamentaux des haïtiens conformément aux traités internationaux, de demander aux autorités dominicaines d cesser la destruction des documents d’identification des migrants haïtiens, mais aussi de permettre aux représentants de l’état haïtien d’accéder aux lieux de détention des personnes en situation de rapatriement, afin de leur émettre une carte d’identification temporaire.
Comme piste de solutions par rapport à ce conflit diplomatique existant depuis quelques temps entre les deux pays, Le GARR, la fondation Zile, le RNDDH, la POHDH, et la CEJILAP plaident pour des négociations diplomatiques qui permettront d’aborder les questions migratoires et permettre d’éviter les abus systémiques contre les migrants haïtiens.
Une délégation du groupe multisectoriel a réalisé ce dimanche 20 octobre 2024, une mission sur la frontière Haitiano-dominicaine (Belladere, Centre), pour évaluer les conditions dans lesquelles les migrants haïtiens déportés en terre voisine ont été accueillis. Donc, le groupe multisectoriel a également présenté ce weekend une plateforme pour l’enregistrement en ligne des haïtiens en provenance de la République Dominicaine. Ainsi, le gouvernement promet une prise en charge de ces personnes à travers les différents points d’arrivée.
Oberde Charles