Le centre-ville de Port-au-Prince déserté, les commerçants se sont installés ailleurs

Des marchés publics ont été déplacés du centre-ville en raison des activités criminelles qui empêchaient les commerçants de vaquer librement à leurs occupations. Fuyant la terreur des malfrats, les marchands ont créé de nouveaux marchés publics sur l'Avenue John Brown (Lalue), à Bois Verna, sur les Avenues Christophe et Jean Paul II, ainsi que dans d'autres espaces de la zone métropolitaine de Port-au-Prince.

Occupé par des gangsters, le centre-ville s'est transformé en un véritable désert depuis la montée en puissance de l'insécurité, surtout durant cette période chaotique, paralysant les activités socio-économiques.

Ne pouvant fonctionner dans des marchés comme Salomon, Tête Bœuf, Hyppolite et d'autres au centre-ville, de nombreux commerçants se sont installés sur l'Avenue John Brown, l'Avenue Jean Paul II, etc.

Des détaillants étalent en effet leurs marchandises provenant des villes de province. C'est le cas des marchands de mangues, qui vendent leurs lots entre 100 et 250 gourdes, et le prix d'un panier varie entre 750 gourdes et plus, selon la qualité et la taille du panier.

Parallèlement, des dizaines de personnes ont été remarquées non loin de la rue Capois prolongée, à proximité des postes de vente, en train de vendre des produits de première nécessité malgré l'insalubrité qui les empêche de fonctionner normalement.

Une femme, devant ses marchandises, a fait savoir que la situation se complique de jour en jour. Les gangs ont augmenté les postes de péage sur la route nationale 2, rendant le transport plus coûteux, ce qui impacte le prix des produits. Plus loin, elle a déclaré que des personnes les rançonnent au bord de la rue, où ils sont parfois obligés de payer entre 100 gourdes et plus selon la quantité de marchandises. Enfin, elle a demandé aux autorités de l'État de prendre des mesures pour rétablir la sécurité et la paix dans le pays, et ensuite de penser à baisser les prix des produits, ce qui pourrait réduire le taux d'inflation.

Par ailleurs, les jeunes électroniciens ont dû fuir la rue Pavé à cause de la violence armée. Dans un premier temps, ils se sont installés au Champ-de-Mars vu la gravité de la situation actuelle. Pour l'instant, nombreux sont ceux qui fonctionnent sur la route de Chemin des Dalles, Avenue John Brown.

 

Véron Arnault

 

 

 

 

 

 

 

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