Pour la reprise des activités à l'aéroport Toussaint Louverture

La reprise des vols à l'aéroport international Toussaint Louverture est prévue pour le début du mois de mai. De ce fait, la démolition des maisons dans la zone nord de l'aéroport se poursuit toujours dans le but de relancer les activités. Des résidents de la localité dénommée « Fil Aéroport » ont critiqué les autorités qui, jusqu'à présent, n'ont pas respecté leurs engagements en ce qui concerne le dédommagement des personnes expropriées.

Par rapport aux nombreuses attaques des bandits, les activités ont été stoppées à l'aéroport. Pour pouvoir reprendre les activités, les compagnies aériennes ont formulé certaines recommandations, notamment la démolition des bâtiments proches du tarmac. De ce fait, environ 180 maisons ont été détruites.

« Fil Aéroport » est transformé en un tas de décombres. Des citoyens sont alignés, regardant tomber leurs maisons à l'aide d'une pelle excavatrice. Mécontents, plusieurs de ces habitants ont dénoncé la manière dont les autorités ont procédé. Ils affirment qu'elles n'ont pas honoré leurs engagements envers les résidents de cette communauté.

Jemps Jean Charles, un citoyen ayant perdu plus d'une douzaine de chambres, déclare que les responsables de l'État ne lui ont promis qu'un million de gourdes pour ses 4 maisons complètement détruites. « Je vis à Paris, grâce à mes efforts j'ai construit dans ce quartier, à présent je ne fais que regarder des décombres. J'ai tout perdu », a relaté le citoyen.

« On est au 21e siècle et la centième coûte vraiment cher pour qu'ils osent me donner un montant si misérable. Ces maisons ont été le fruit de mes efforts d'une décennie à économiser », a-t-il déclaré presque en larmes.

Plus loin, une jeune femme a fait savoir qu'elle n'a nulle part où aller sinon que de se résigner à dormir sur son matelas à la belle étoile. Elle a ensuite déclaré que les habitants ont procédé à des mouvements revendicatifs devant les locaux de la mairie de Tabarre, mais jusqu'à présent, cela reste sans succès. « Nous sommes dans le pétrin, on ne peut rien faire à présent qu'attendre le montant de dédommagement », a conclu la dame.

Cependant, une forte présence policière a été remarquée aux alentours de la zone de démolition. Soulignons que ce quartier est devenu un lieu d'affrontements entre les policiers et les gangsters qui tentent de prendre le contrôle de la base de la brigade d'intervention motorisée (BIM).

 

Veron Arnault

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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