La fête de l'agriculture et du travail éclipsée par la conjoncture

Des activités traditionnelles pour marquer la fête de l'agriculture et du travail n'ont pas été réalisées, en raison du contexte où l'agriculture du pays est à son plus bas niveau et des milliers de travailleurs au chômage, à cause de l'instabilité politique et de l’insécurité.

Le président du conseil présidentiel de la transition, Edgard Leblanc Fils, a dans une note salue les ouvriers et les patrons du pays qui traversent depuis plusieurs années une situation assez critique, où l'insécurité affecte à divers niveaux leurs activités et conduit plusieurs milliers de travailleurs au chômage.

 « A l'occasion de ce 1er mai, qui est la fête de l'agriculture et du travail, le conseil président de la transition salue toutes les forces vives du pays, particulièrement les agriculteurs et les travailleurs dans les usines. C'est avec de la peine aux coeurs que nous commémorons cette année, la fête du 1er mai à cause de la situation difficile du pays, notamment sur le plan sécuritaire, qui a causé un lot considérable de personnes sans emplois, des entreprises pillées et vandalisées, ce qui augmente la misère et fait perdre l'espoir d'un bon nombre de citoyens», a t-il souligné.

Plus loin, le président du CP informe que des actions seront menées par l'ensemble des membres du conseil, afin de permettre un retour à la normale des activités, ainsi permettre à la population haïtienne touchée par cette grave crise humanitaire de reprendre le souffle, à travers le rétablissement de l'ordre, de la paix et de la securité sur le territoire. 

D'un autre côté, pour ne pas laisser inaperçue la journée des travailleurs, la Centrale Nationale des  Ouvriers Haïtiens (CNOHA), se dit préoccupée par la situation chaotique du pays, où les ouvriers ne se trouvent même pas en mesure de faire passer leurs revendications. 

Dans cette note portant la signature du coordonnateur général, Dominique St Eloi, le syndicaliste rappelle que plus de 35 000 ouvriers du textile ont perdu leurs emplois.  Sans oublier les Petites entreprises qui sont contraintes de fermer leurs portes en raison de la dégradation de la situation sécuritaire du pays. « le plus alarmant dans tout cela, c'est le silence des autorités gouvernementales, le ministre des Affaires sociales et du travail n'a jamais pipé mot à l'égard des travailleurs qui perdent au jour le jour leurs emplois.  Tout cela démontre qu'il y a une forte complicité de l'Etat dans la destruction de la société», revèle t-il.

Par contre la CNOHA dénonce les mauvaises conditions de vie des ouvriers haïtiens, qui sont des victimes directes de l'insécurité, où une grande majorité a du laisser leurs domiciles pour aller vivre dans des camps de réfuge, leurs faibles salaires face à la hausse du taux de l'inflation, leur accès limité aux services de base, entre autres. En ce sens, la structure qui défend le droit des ouvriers critique les politiques qui se démontrent de plus en plus incompréhensible face à la situation de misère du peuple haïtien. la Centrale des Ouvriers exigent des mises en place pour le retour à la stabilité, l'ouverture du pays et sa facilitation aux investissements et le respect de l'ensemble des droits des travailleurs, peu importe le secteur d'activités en question.

 

Oberde Charles 

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