De petites et moyennes entreprises dirigées par des femmes vont recevoir un accompagnement technique et financier pendant 6 mois, dans le cadre du projet Booster PME financé par la Banque centrale, l'ambassade de Suisse en Haïti et d'autres partenaires. Le ministre de l'Économie et des Finances, Michel Patrick Boisvert et le gouverneur de la BRH, Jean Baden Dubois, informent que ce projet vise à faciliter l'inclusion financière des femmes et promouvoir l'éducation financière en vue de stimuler l'entrepreneuriat féminin.
Pas moins de 500 entreprises venues des 10 départements du pays ont été inscrits dans ce projet. Après le décompte du jury, composé d'entrepreneurs, seulement 85 ont été choisis pour bénéficier, pour une durée de six mois, des accompagnements techniques et financiers disposés par la Banque centrale, la Fédération de Suisse en Haïti et les autres partenaires du projet Booster PME. «Vous vous trouvez au cœur d'un tournant majeur, une première journée exceptionnelle consacrée à la grande révélation des bénéficiaires du projet audacieux: Booster PME», a lancé le gouverneur de la Banque centrale, Jean Baden Dubois . Cette initiative ne tourne pas simplement autour du concept académique de soutenir des synergies d'action et de financement. Non, elle est bien plus que cela. C'est un cri d'action, une étincelle d'innovation et un coup de fouet pour transformer des idées brillantes en réalité entrepreneuriales, surtout dans notre cher secteur agricole, a souligné monsieur Dubois, précisant que le projet Booster PME est un pas de plus vers l'inclusion financière des femmes à travers les dix départements du pays en vue de lutter contre la féminisation de la pauvreté et améliorer leurs conditions économiques.
Pour sa part, le ministre de l'Économie et des Finances, Michel Patrick Boisvert, affirme que le gouvernement, dirigé par le Premier ministre Ariel Henry, s'est engagé dans un processus d'inclusion financière à travers toutes les forces vives de la nation. «Sans ambages, on peut dire que ce processus avance en dépit des obstacles et des défis de toutes sortes. D'énormes pas ont été franchis depuis et nous, voici aujourd'hui, parvenus à une étape cruciale de notre stratégie nationale pour l'inclusion financière et du déploiement du plan d'éducation financière. Ces deux approches stratégiques et opérationnelles ont permis de toucher simultanément les deux groupes cibles: les femmes d'une part et les micro et moyennes entreprises d'autre part . Il est intéressant de constater que les premières se retrouvent de plus en plus à la tête de cette catégorie d'entreprise en orientant l'application de notre stratégie vers des acteurs de la production locale, notamment la production et les services des chaînes de valeurs liés au secteur agricole, axe essentiel de la croissance. Nous attendons dans un même mouvement plusieurs éléments de notre vision pour la relance de l'économie de notre pays», a-t-il conclu.
La ministre à la Condition féminine et aux Droits des femmes, Sofia Loréus, a pour sa part salué cette initiative. Selon elle, un tel projet va faciliter la participation de beaucoup plus de femmes dans l'économie, dans les secteurs d'activités et dans le développement de leurs communautés. En ce sens, elle lance un appel aux autorités compétentes en vue de renforcer les activités socioéconomiques et novatrices, encourager l'entrepreneuriat des femmes à travers le pays dans le but de faire progresser la production et faire développer les micro et moyennes entreprises. «Avec un pourcentage de 52% de femmes dans notre société, il faut qu'il y ait plus de moyens aux femmes. Elles sont capables d'évoluer dans divers domaines, dans les affaires entre autres. Les investissements faits avec les femmes ne sont jamais perdus», a-t-elle renchéri. Par contre, ces 85 entreprises de femmes bénéficiant de l'accompagnement de la BRH et de l'ambassade de Suisse sont en effet des petites et moyennes entreprises qui évoluent dans le domaine de l'agriculture, la micro-finance, la transformation, l'artisanat, entre autres!
Oberde Charles
