Carrefour-Feuilles: l'attaque des bandits, une catastrophe prise à la légère par le gouvernement, selon Gary Victor

La situation de carrefour-Feuilles est considérée comme une catastrophe par l'écrivain et éditorialiste du journal Le National Gary Victor. Il s'en est pris  à la passivité du gouvernement qui n'a rien fait pour résoudre ce problème.

En effet, par rapport à cette attaque, environ 15 000 personnes ont été déguerpies par les malfrats qui ont pris le contrôle d'une grande partie de ce quartier. Durant l'invasion des bandits, plus d'une centaine de maisons ont été incendiées, des dizaines de personnes assassinées, des cas de viol, de pillage ont été également recensés. 

Par ailleurs, des localités comme Descayettes, Savane Pistache, Fouchard et autres sont à présent presque vides à cause de la situation de tension régnant à Carrefour-Feuilles.

«Environ 60% des membres de la population ont fui leur demeure à cause de l'irresponsabilité de l'État qui, avant l'amplification de la situation, n'a pris aucune décision pour renforcer la sécurité dans cette zone où des individus armés terrorisent la population depuis environ 6 mois », a fait savoir monsieur Victor qui a critiqué les responsables au plus haut niveau de l'État qui, jusqu'à ce jour, n'ont pas de plan pour rétablir la paix afin de permettre aux réfugiés des différents sites d'hébergement de regagner leur domicile.

«Clairement on peut voir que la situation des déguerpis des quartiers conflictuels n'intéresse pas l'actuel gouvernement qui ne fait que garder son mutisme malgré autant de messages de détresse lancés par ces victimes dont la majorité d'entre elles n'ont rien sauvé sous le passage cruel des malfaiteurs», a-t-il poursuivi.

Plus loin, l'écrivain s'est penché sur le relogement des déplacés qui, à son avis, ne sera pas évident. Toutefois, il a conseillé aux dirigeants de renforcer la PNH avec cette somme qui sera disponible pour les réfugiés afin de leur permettre de retourner chez eux.

« Ils sont maltraités dans les centres d'hébergement, les conditions ne sont pas réunies pour prendre en charge des milliers de déplacés qui, pour une bonne partie, n'ont rien sauvé durant ce déguerpissement forcé par les gangs. Le gouvernement doit se démener pour apaiser leurs souffrances», a fait savoir Gary Victor qui se dit indigné par la situation des déplacés qui vivent dans de mauvaises conditions  dans les centres d'hébergement.

La liste des personnes déplacées n'a pas cessé d'augmenter à cause des offensives des bandits pour accaparer encore plus de territoire. Les victimes continuent de réclamer justice ainsi qu'une intervention rapide des forces de l'ordre pour qu'ils puissent regagner leur demeure.

Entre-temps, les hauts gradés de la PNH annoncent que des unités spécialisées sont à pied d'œuvre dans les foyers de tension en vue de permettre à la population de pouvoir vaquer librement à ses activités.

 

Veron Arnault

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