Appel à l'aide des déplacés à Port-au-Prince

Les conditions de vie des déplacés hébergés dans des centres situés rue Capois, non loin du Champ-de-Mars, ne cessent d'empirer, notamment en raison des attaques répétées des malfrats tentant de s'approprier davantage de territoire. Ce 30 avril, des citoyens logeant dans des camps de fortune ont lancé un message de détresse aux membres du Conseil présidentiel.

En effet, plus d'une centaine de personnes occupent un centre éducatif à la rue Capois, malgré la tension qui y règne. Selon leurs témoignages, plus de cinq d'entre eux ont été victimes de balles perdues lors des échanges entre les policiers et les malfrats.

Ces derniers, qui squattent cet espace depuis environ huit mois, ne cessent de se plaindre du silence des autorités étatiques face à leurs souffrances. « Nous n'avons pas accès à l'eau potable, nous avons du mal à trouver de quoi nous nourrir. Vivre dans cet espace est vraiment difficile pour nous », a déclaré une jeune dame rencontrée dans ce centre.

Pour sa part, un jeune homme se montre confiant que le Conseil présidentiel prendra des mesures pour les aider à quitter cet endroit. Il a demandé aux autorités de redoubler d'efforts afin d'éviter que la liste des victimes ne s'allonge.

En attendant, les personnes vivant dans le camp se préparent à fuir au cas où les gangs progresseraient. Malgré la forte présence policière aux abords du Champ-de-Mars, les déplacés se sentent menacés en entendant des tirs d'armes automatiques jours et nuits.

 

Veron Arnault

 

 

 

 

 

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