SE NOURRIR EN HAÏTI

Le désespoir des petites bourses

Les commerçantes du secteur de « cuisine de rue » ne savent plus quoi faire à cause du prix des produits en hausse continuelle. Les habituels consommateurs se font rares, incapables de payer. Ils s’en remettent aux autorités pour changer de cette pénible situation. Par ailleurs, les marchandes accusent les gangs d’être les principaux responsables de cette montée de prix par rapport aux nombreuses difficultés rencontrées en chemin lors des passages dans des zones sous l’emprise des partisans de choc.

Dans la commune de Pétion-Ville, plusieurs dizaines de détaillants se trouvent dans l’impasse par rapport à la cherté de la vie. Ce 20 mars, des citoyens ont témoigné de ce qu’ils subissent quotidiennement.

Malgré l’exagération de prix des produits alimentaires, des hommes et femmes continuent avec la vente de la nourriture dans les rues

Une jeune femme, rencontrée dans l’ancien cimetière de cettedite commune, a fait savoir que la situation devient critique de jour en jour, surtout avec la dépréciation de la gourde par rapport au dollar.

« Aujourd’hui, on a besoin de plus de 150 gourdes pour un dollar américain ce qui contribue à cette cherté », a déclaré la jeune vendeuse insistant sur le fait que les prix ont été multipliés par 4, ce, à cause de l’insécurité.

 

« Les chimères conquièrent des territoires, ce qui nous empêche souvent d’aller faire des provisions dans des marchés de légumes, par exemple la Croix-des-Bossales », a-t-elle déclaré

 

Un citoyen a tenu à expliquer que les autorités ne se soucient point de la population, et elles en sont responsables. Ce citoyen ne rêve qu’une d’une vie tranquille.

 

Parallèlement, un riverain rencontré, à l’avenue Panaméricaine, a relaté que rien ne va changer si les responsables ne prennent pas des dispositions pour rétablir la paix dans le pays puis stabiliser le secteur commercial.

 

Veron Arnault et Yasmine Sanon

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