Ariel Henry n’arrive toujours pas à calmer les esprits

Plus de 18 mois depuis son arrivée au pouvoir, Ariel Henry a déjà signé deux accords avec les acteurs politiques. Aucune stabilité, aucune issue vers un avenir meilleur. La situation socio-économique et politique s’empire! Des citoyens soulèvent que ce pouvoir est le plus médiocre qu’ils ont connu durant cette décennie.

Dans un contexte politique précaire, plus d’un mois après l’assassinat du feu Jovenel Moïse, pour calmer les esprits et rallier des leaders politiques à sa cause, Ariel Henry, à peine arrivé au pouvoir, avait signé l’Accord politique pour une gouvernance apaisée et efficace de la période intérimaire du 11 septembre 2021. Un an après, les résultats tardent à venir et les conditions de vie de la masse n’ont pas cessé de détériorer. Moins d’un an plus tard,  des signataires ont abandonné le navire. Des membres de la population s’en prennent au chef du gouvernement qui, selon eux, n’a pas la volonté de résoudre la crise multidimensionnelle qui ronge le pays et ensuite selon eux, le HCT (Haut conseil de transition), installé par le chef du gouvernement, n’a pas encore donné les résultats que la population souhaite alors qu’ils font face à  l’insécurité et la cherté de la vie la plus aigüe et une inflation de plus de 50%, selon les observateurs.

 

Alix, un citoyen, interrogé à propos de la situation actuelle du pays, raconte que c’est le désordre total. « Les pouvoirs de l’État sont dysfonctionnels, toutes les institutions nobles de la nation fonctionnent dans l’illégalité, les citoyens ont honte de vivre dans le pays », assure-t-il. Du point de vue économique, il ajoute la rareté constante du carburant, la dépréciation de la gourde par rapport au dollar et la cherté de la vie qui poussent des entreprises à fermer leurs portes et beaucoup plus de ménages à affronter l’insécurité alimentaire.

Pour sa part, Junior Emmanuel Gaspar, un jeune militant politique, n’a pas mangé les mots concernant la gouvernance d’Ariel Henry. Selon lui,  ce régime n’a rien apporté au pays. En revanche, la misère, l’insécurité, le chômage ont motivé une bonne partie de la population à quitter le pays. Au niveau des rues, c’est l’insécurité totale, personne n’est épargné de la criminalité des gangs. « Prendre la rue au quotidien, c’est comme promener avec son cercueil sous son bras », ajoute-t-il!

 

Par conséquent, ces citoyens ne font aucune confiance à la communauté internationale ni aux pays qui se disent amis ou voisins d’Haïti. Le jeune Alix soutient que s’il y avait vraiment une volonté de la part des dirigeants nationaux et ceux de l’international, la situation du pays ne serait pas aussi sombre, admet-il. De son côté, Junior appelle à la conscience citoyenne pour mettre en cause les vrais problèmes du pays et appelle la communauté à une meilleure coopération avec Haïti afin de résoudre une fois pour toutes cette crise multidimensionnelle et rétablir la paix et la sécurité dans le pays.

 

 

Hosé Victorin

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