USA / IMMIGRATION

20 États américains s’opposent au programme humanitaire mis en place par le gouvernement américain

20 États américains s’opposent catégoriquement à la poursuite du programme humanitaire, mis en place par l’administration du président Joe Biden, qui vise à faire entrer, tous les mois aux États-Unis pendant deux ans, 30 000 migrants en provenance du Nicaragua, du Venezuela, du Cuba et d’Haïti. Ces États, majoritairement républicains, indiquent que cette loi sur l’immigration est en violation à la loi fédérale.

« La loi fédérale autorise le département américain de la sécurité intérieure à offrir une libération conditionnelle au cas par cas, et uniquement pour des raisons humanitaires ou d’intérêt public. Ce nouveau programme permet également aux personnes qui ne respectent pas cette barre de recevoir la prestation », ont signalé ces États dans leurs plaintes par-devant la cour fédérale. De fait, ils considèrent les politiques migratoires de l’administration de Biden comme étant une crise humanitaire qui affecte les États et les diverses communautés. Selon eux, ce programme humanitaire, qui invite tous les mois des milliers de migrants à fouler le sol américain, ne fera qu’aggraver la crise de l’immigration que fait face le pays.


 

Les États en opposition à la poursuite du programme Humanitarian Parole sont le Texas, l’Alabama, l’Arkansas, l’Alaska, la Floride, l’Idaho, l’Iowa, le Kansas, le Kentucky, la Louisiane, le Mississippi, le Missouri, le Montana, le Nebraska, l’Ohio, la Caroline du Sud, le Tennessee, l’Utah, la Virginie et Wyoming. Dans leurs démarches, ils affirment que ce programme a contourné le congrès et met en place un ensemble de visas de facto sans une approbation des législateurs. Le procès a été attribué au juge américain Drew Tipton, un juge proche des républicains et qui a déjà participé dans le blocage de certains dossiers migratoires mis en place par l’administration de Biden. En février 2021, Tipton (nommé par Trump) a prononcé une injonction de 14 jours contre le moratoire de Biden pour l’expulsion d’un certain nombre de migrants haïtiens.


 

En Haïti, cette nouvelle a créé la panique au sein d’une bonne partie de la population qui commençait déjà à préparer leurs dossiers auprès de l’Office national d’identification, du service de l’immigration et à travers les différents centres de vaccination contre le coronavirus. L’objectif en ce moment est clair: « ils veulent laisser le pays pour fuir l’insécurité, la misère et l’instabilité politique », a souligné Aman un trentenaire. L’avocat Eddy Laguerre souligne que le programme peut être stoppé pendant une courte durée bien avant la décision définitive du juge Tipton. Pour sa part, l’avocat Frandley Julien indique que la plainte déposée par les 20 États n’a pas réuni assez d’éléments pour un arrêt définitif de ce programme humanitaire. 



 

En revanche, cette initiative de l’administration américaine visant à permettre aux immigrants de rentrer légalement aux États-Unis a déjà permis un contrôle beaucoup plus strict autour des frontières américano-mexicaines. « Le nombre de migrants fréquentant ces espaces a diminué », a rapporté un observateur. Néanmoins, des demandes au programme Humanitarian Parole faites par des Cubains haïtiens ont  été approuvées, a fait savoir le Miami Herald. 


 


 

Oberde Charles

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