HAÏTI/SANTÉ

Hôpitaux et centres de santé du pays sont toujours en salle d’attente

Avec une résurgence des cas de choléra dans le pays et une crise de carburant sans précédent, les services d’urgence dans les hôpitaux et centres de santé font face à de graves problèmes de fonctionnement et se retrouvent dans l’obligation de travailler avec leurs faibles moyens. Les difficultés rencontrées les symptômes d’une crise d’un système de santé qui était déjà anémique, sans une réelle politique de prise en charge des malades.

Les urgences médicales et hospitalières représentent ont trop longtemps été négligées par les autorités sanitaires. Aujourd’hui, l’indisponibilité du carburant fragilise encore davantage le secteur médical haïtien qui lance un autre cri d’alarme.

    

Un risque de rupture de soins

Depuis le début de la crise sociopolitique et la permanence de la guerre des gangs dans le pays, le secteur médical est frappé de plein fouet.

 

Le choléra dans et la Covid-19 ont provoqué un besoin important de recours aux soins, mettant le secteur hospitalier sous tension. Aujourd’hui encore, avec ce début de crise sanitaire causée par le retour du vibrion cholerae, les hôpitaux sont débordés, et poussent un cri de désespoir par rapport à la gravité de la crise du carburant.

 

La vie de l’hôpital est au plus mal, et les causes de son malaise sont nombreuses

Si les hôpitaux s’adaptent tant bien que mal avec leurs maigres ressources pour gérer l’afflux des patients, notamment dans les services d’urgences, ils craignent une cessation complète des activités dans les jours à venir, s’en est plein un employé du centre Eliazar Germain de Pétion-ville.   

 

 Après plus de 5 mois ou plus de crise généralisée, plusieurs professionnels de santé et de la société civile s’inquiètent de l’aggravation du malaise hospitalier.

 

« Depuis le début de la crise, de nombreux hôpitaux sont confrontés à un manque de personnel imposant à cause de la situation. Plusieurs services d’urgences étaient en difficulté et ont été contraints de limiter leur activité », selon les déclarations d’une infirmière de service dans un hôpital de la place qui réagissait sous le couvert de l’anonymat.

 

Ces professionnels de santé alertent sur le risque de rupture d’accès aux soins pour les patients et appellent le gouvernement à prendre des mesures au plus vite.

 

Depuis déjà quelque temps, des notes émanant des hôpitaux visent à attirer l’attention sur le problème ou à annoncer un arrêt de travail avec réduction du personnel et des services disponibles par rapport à la crise de carburant, mais le problème perdure évidemment à cause de la rareté.

 

Toutefois les responsables espèrent ne pas arriver à la fermeture complète. Ils ont en a profité pour demander aux acteurs concernés et de faciliter l’accès au ravitaillement en carburant dans le meilleur délai.  

Rappelons dans la foulée que la police d’Haïti a repris le contrôle du terminal Varreux qui avait été contrôlé par le gang de Jimmy Cherizier, allias Barbecue, depuis quelques mois.

 

Gérard H. Resil      

LAISSEZ UN COMMENTAIRE

0 COMMENTAIRES