HAÏTI/ENVIRONNEMENT

COP27 : Haïti et les enjeux du réchauffement climatique

La 27e conférence des parties (COP27) sur le changement climatique qui se tiendra du 6 au 17 novembre 2022 en Égypte, précisément à Sharm-El-Sheikh. La convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques se déroulera dans un contexte où les phénomènes climatiques sont dégradants. À ce propos, Haïti s’engage déjà à défendre ses intérêts et priorités au cours de ladite conférence. Dans le cas d’Haïti, le professeur Richard Delva appelle les autorités concernées à faire des campagnes de sensibilisations pour la restauration de l’environnement haïtien tout en commençant pour de vrai à mettre en place un système de résilience. « Chacun de nous est en contact direct avec l’environnement. Nous devons apprendre à respecter et à protéger l’environnement. Toute dégradation de notre environnement peut nous coûter la vie et même plus », a déclaré Dr Richard Delva.

En effet, pour la 27e conférence des (COP27) dans les négociations sur le climat, Haïti s'est fait représenter par une délégation multisectorielle d'environ une quinzaine de membres. À cet effet, la délégation haïtienne, aux côtés des pays moins avancés et les petits États insulaires en développement, aura à défendre sept points qui sont : l’atténuation, l’adaptation, pertes et préjudices, financement climatique, technologie et renforcement des capacités, cadre des transparences et genre. 

Suivant un communiqué du ministère de l’Environnement haïtien, les pays développés doivent appuyer considérablement le processus de transfert de compétences et de connaissances en matière de technologies propres dans les PMA, notamment à travers le Mécanisme technologique de la CCNUCC. De plus, les ressources mises à la disposition du mécanisme technologique de la convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique (CCNUCC) doivent être renforcées afin de lui permettre de répondre aux besoins urgents et croissants des pays en développement comme Haïti. « La participation d’Haïti à la COP27 traduit l’implication de la société civile et leur engagement technique et/ou financier auprès du gouvernement haïtien dans la lutte contre les changements climatiques », peut-on lire sur le compte officiel du ministère de l’Environnement.

Financement climatique

 

En ce qui concerne, le financement climatique reste et demeure une composante primordiale dans la mise en œuvre de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques et de l’accord de Paris. Encore une fois, le pays réitère l’importance de la prévisibilité et l’additionnalité du financement climatique. Les pays développés doivent s’efforcer de respecter leur promesse de financement des actions climatiques, notamment le montant de 100 milliards de dollars par an. En outre, certaines sources de financement comme le Fonds vert climat doivent simplifier leurs procédures d’approbation et de versement des subventions aux PMA et PÉID.

D’après le ministère de l’Environnement, les aspects liés au genre doivent être pris en considération dans toutes les initiatives et les luttes contre le changement climatique. Il est important de renforcer la capacité des femmes pour leur pleine participation dans la bataille contre les changements climatiques.

De l’avis du professeur Richard Delva, Haïti est l’un des pays le plus vulnérables de la Caraïbe en ce qui a trait aux changements climatiques. Selon lui, c’est aussi l’un des pays du monde entier dont la dégradation de l’environnement est plus concrète et menaçante. Dr Delva a également laissé comprendre qu’Haïti est de plus en plus exposée aux risques d’éventuels tremblements de terre, d’inondations et de glissements de terrain par rapport aux laisser-aller qui existent dans l’environnement. 

Le phénomène de déboisement à outrance qui se fait tous les jours dans le pays, les tas d’immondices qui se trouvent dans tous les recoins du pays causant ainsi le phénomène de l’érosion, sont autant de facteurs qui rendent le pays beaucoup plus vulnérable aux changements climatiques qui peuvent causer des dégâts à tous points de vue dans l’environnement haïtien. 

« Nous avons grand besoin d’une large couverture forestière pouvant nous aider lors des saisons cycloniques et/ou des ouragans. Nous devons coûte que coûte penser à planter beaucoup d’arbres au lieu de les abattre. Faisons la sensibilisation au sein des écoles et les communautés sur l’importance d’une couverture forestière », a exigé le professeur Richard Delva dans l’objectif de renforcer notre système de résilience.

L’environnement est l’oxygène que nous prenions comme premier repas chaque jour. L’on doit dès aujourd’hui penser à restaurer notre environnement, nous sommes tous liés à notre environnement a-t-il ajouté. 

« Nous espérons que les membres de la délégation haïtienne vont valablement nous représenter à cette conférence. Haïti doit commencer à préparer son système de résilience pendant que certains parmi les plus développés commencent déjà à augmenter leurs taux de résiliences », a conclu M. Delva joint au téléphone par la rédaction du quotidien Le National ce mardi 8 novembre 2022.

Vladimir Predvil 

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