Les syndicalistes du PRONEC exigent le paiement d'arriérés de salaire et leurs lettres de nomination

Les directeurs d’écoles, professeurs et petit personnel du Programme des écoles communautaires (PRONEC) ont haussé le ton ce mercredi 29 décembre 2021, exprimant leur ras-le-bol par rapport aux mauvais traitements subisque leur inflige le ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP).

En conférence de presse, ces professeurs de lycée et responsables d’école ont lancé un ultimatum au ministre Nesmy Manigat jusqu’au premier trimestre 2022 pour qu’il prenne les dispositions pour  payer les dettes du ministère envers les professeurs du PRONEC.

«  Il n’y a pas d’école sans professeurs »

« L’apprentissage sera compromis si certains de nos besoins ne sont pas comblés. Les professionnels de l’éducation sont toujours traités en parent pauvre et ce n’est pas juste.

 Si nos revendications ne sont pas satisfaites d’ici le premier trimestre de l’année 2022, nos rassemblements et mobilisations auront de graves conséquences sur le calendrier scolaire et les heures de cours des élèves », a fait savoir Lysias Renald, responsable de communication du PRONEC, qui demande au ministre Manigat de payer en intégralité l’année académique 2020-2021.

Les professeurs en milieu rural, ajoute-t-il, sont les plus humiliés et marginalisés dans la chaîne du secteur éducatif en Haïti.

Le syndicaliste demande au nom des siens « où est passé le Fonds national de l’éducation (FNE) initié sous la présidence de Joseph Michel Martelly ?

« Les professeurs du PRONEC doivent être rémunérés jusqu’au dernier centime par le MENFP, et bénéficier d’un ajustement salarial en fonction de la hausse de l’inflation qui constitue une véritable préoccupation pour nous. »  

  Plusieurs ministres se sont succédé au MENFP, et rien n’a vraiment changé. Les revendications sont toujours les mêmes, à savoir : frais de fonctionnement pour les écoles, nomination du personnel en souffrance et paiement des arriérés.   

  Les véritables victimes sont ces enfants des sections communales les plus reculées du  pays où les parents ne rêvent que d’une bonne éducation pour leurs enfants. Dans ces milieux, surtout pour les plus démunis, l’éducation est souvent caractérisée par sa mauvaise qualité et un accès inégal.

 

Gerard H. Resil  

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