Les responsables de l’association Bouquets d’espoir ont mis un terme samedi 16 juillet 2022 à la deuxième édition de « L’été en art », un programme artistique destiné aux enfants et adolescents de 10 à 17 ans. Cette deuxième édition a pris fin à travers des travaux de restitution de ces jeunes dans différents domaines artistiques. La journaliste Eberline Nicolas, tête pensante de cette association, revient dans cet entretien sur les temps forts de la deuxième édition de « L’été en art » et profite, du même coup, d’envisager des perspectives d’avenir.
Le National : L’association Bouquets d’espoir a organisé pendant les vacances estivales « L’été en art ». Pouvez-vous présenter pour les lecteurs du journal cette activité ?
Eberline Nicolas : L’« Été en art » est un programme artistique qui regroupe une série d’ateliers d’art chaque année comme le théâtre, la danse, la poésie entre autres.
Ces ateliers sont destinés aux institutions qui reçoivent des enfants en situation difficile, comme: les centres d’accueil, orphelinats et maisons de transit.
La deuxième édition s’est clôturée ce samedi 16 juillet, au local de Foyer espoir, avec une très belle restitution des travaux des enfants.
Le programme avait débuté le 6 juillet et a pris fin ce samedi. Il a regroupé au total six ateliers en raison de deux ateliers par institution: Bande dessinée avec Francisco Silva et Paillettes avec Jirona Joseph ( Foyer espoir) ; serre tête avec Gaëtane Aristide et poésie avec Aterson Sainval ( Maison de transit Louisiana); théâtre avec Kenny Laguerre et slam avec Négresse Colas ( Foyer des enfants et jeunes aux fins d’insertion).
Pour la première fois cette année nous avons ouvert deux ateliers au public, théâtre et slam.
LN: Quel est l’objectif de « L’été en art »?
EN: « L’Été en art » a pour objectif de contribuer au bon développement de l’enfant. D’éveiller leur créativité. De favoriser l’entraide et l’empathie, c’est pour cela nous avons fait intégrer d’autres enfants qui sont dans leur famille au sein de ces ateliers.
Nous voulons que les enfants dits démunis puissent avoir accès à l’art comme ceux et celles des familles aisées. Qu’ils aient d’autres passe-temps, un moyen de s’exprimer et ainsi se détourner de la délinquance.
LN: Cette activité est ouverte aux enfants de quel âge ?
EN: De 10 ans jusqu’à 17 ans.
LN: Et pourquoi êtes-vous intéressé à cette tranche d’âge ?
EN: Bouquets d’espoir dans sa mission de soutien aux enfants démunis se doit de servir d’abord les enfants. Hors cette catégorie commence à partir de 0 jusqu’à la majorité, 18 ans. Nous accompagnons aussi les jeunes, les parents, les enseignants et les responsables de centre dans plusieurs aspects.
LN: Les invités ?
EB: Nous n’avons pas eu d’invités, mais des formateurs et formatrices qui ont assuré gratuitement les ateliers.
LN: Avez-vous des projets à court et à moyen terme ?
EN: Nous nous préparons à lancer la deuxième édition du programme éducatif et artistique « Lekòl pou yo tout». Le but de ce projet est de lutter contre la déperdition scolaire en milieu rural. Nous aurons des formations avec les professeur.e.s afin de renforcer leur capacité, une formation artistique avec les élèves qui bénéficieront à la fin des kits scolaires. Nous dévoilerons bientôt la ville sélectionnée. L’an dernier c’était Gros-Morne plus précisément la localité Rivière blanche de Corail qui avait accueilli le programme. Nous en avons distribué plus de 170 kits scolaires.
Pour le projet à long terme, on veut implanter sur la demande des habitants de la localité de Corail à Gros Morne, le premier centre culturel et d’apprentissage pour les jeunes. Nous espérons trouver tout le support nécessaire pour construire ce centre. Nous lançons ainsi, un appel aux bailleurs d’ici et d’ailleurs.
Le National: Présentez-nous l’association Bouquets d’espoir ?
Eberline Nicolas : Fondée le 11 octobre 2019, Bouquets d’espoir de son acronyme « ASBES », est une association qui œuvre au profit de l’amélioration des conditions de vie des enfants. Nos domaines d’interventions sont: L’éducation; la santé; la culture, l’environnement et l’alimentation.
Par ses actions, elle vise à renforcer un climat protecteur pour chaque enfant par la promotion des droits de l’enfant. Permettre aux enfants d’avoir accès à une éducation de qualité, aux soins de santé aux loisirs.
L’amélioration de la condition de vie des enfants par l’éducation et la culture constitue le fil rouge de sa mission.
Propos recueillis par :
Schultz Laurent Junior
