Au lendemain de la lourde défaite (3-0) des Grenadiers face au Honduras à Tegucigalpa, le sélectionneur français Sébastien Migné a livré un constat lucide sur la prestation de ses hommes, reconnaissant que son équipe était passée « complètement à côté » du match.
Un aveu sans détour
« Nous avons manqué d’intensité et de coordination, surtout durant les quarante-cinq premières minutes », a concédé Migné. Le technicien a pointé du doigt le manque de lien entre les lignes, estimant que « la défense n’a pas tenu » et que « l’attaque a manqué de tranchant » malgré plusieurs occasions exploitables.
Concernant ses ajustements tactiques, le sélectionneur a reconnu qu’il aurait pu agir plus tôt : « Les changements n’ont pas suffi, mais ils étaient nécessaires. Plusieurs joueurs n’ont pas encore le rythme international, faute de matches amicaux réguliers qui permettent de bâtir une cohésion solide. »
La résilience comme mot d’ordre
Sébastien Migné a clairement affiché la feuille de route pour la suite : « Il nous faudra faire preuve de résilience pour au moins atteindre les barrages. Nous n’avons plus le droit à l’erreur, surtout contre le Costa Rica. Sinon, il nous faudra regarder la Coupe du Monde à la télévision. »
Reconnaissant les failles défensives récurrentes de son équipe — « nous encaissons trop facilement » —, le technicien français a promis un travail en profondeur avant les deux derniers matchs du tour qualificatif.
Le dernier carré décisif
À l’approche des cinquième et sixième journées, Haïti occupe la troisième place du groupe C avec 5 points (0), derrière le Honduras (8 pts, +5) et le Costa Rica (6 pts, +3), tandis que le Nicaragua ferme la marche (1 pt, –7).
Les Grenadiers affronteront successivement le Costa Rica le 13 novembre et le Nicaragua le 18 novembre au stade Ergilio Hato de Curaçao. Deux victoires permettraient à Haïti de rêver encore d’une qualification directe ou, à défaut, d’une place en barrages.
En conclusion, Migné a rappelé que « le football haïtien a besoin d’un électrochoc collectif » et que « la seule réponse acceptable passera par l’orgueil et la discipline ».
Gérald Bordes