Aux Gonaïves, l’OPLEH mobilise 200 jeunes pour bâtir une culture de paix à l’école

À l’occasion de la Journée internationale de la paix célébrée chaque 21 septembre, le Collectif des Associations des Gonaïves, sous le leadership de l’Organisme de Promotion de la Lecture et de l’Écriture en Haïti (OPLEH), lance un vibrant appel à la jeunesse. Le samedi 20 septembre 2025, le Centre Culturel Amaranthe deviendra le carrefour d’un engagement collectif où plus de 200 jeunes – élèves, lycéens, étudiants, enseignants, leaders communautaires et institutions locales – se réuniront autour du thème : « Les jeunes acteurs de la paix : apprendre, dialoguer et agir à partir de l’école. » selon les informations rassemblées par la rédaction du quotidien Le National.

La paix commence à l’école

Dans une société marquée par l’instabilité, l’insécurité et les blessures du quotidien, cette initiative se veut une réponse vivante et courageuse. Le message clé de l’événement résonne comme une promesse : « La paix commence à l’école et se construit avec la jeunesse. Mobilisons-nous pour former des jeunes leaders, créatifs et engagés, capables de transformer Haïti en une société solidaire, pacifique et inclusive. »

Au programme : apprendre, dialoguer, créer et s’engager

La journée s’ouvrira par une allocution rappelant la naissance du Père fondateur de la Nation, Jean-Jacques Dessalines, symbole d’unité et de résistance. S’ensuivront un atelier-débat sur le rôle de l’école dans la construction de la paix, un cercle d’expression artistique (poèmes, fresques, dessins collectifs) et une présentation vulgarisée de la Résolution 2250 du Conseil de sécurité de l’ONU sur la jeunesse, la paix et la sécurité.

Un moment fort sera la création de « l’Arbre de la Paix collaboratif », où chaque participant déposera un engagement personnel. Une table ronde intergénérationnelle rassemblera éducateurs, jeunes leaders et acteurs culturels pour un dialogue franc sur les chemins d’une Haïti réconciliée avec elle-même. La journée culminera avec la Déclaration de paix des jeunes des Gonaïves et le lancement d’un concours national de textes sur la paix.

Pourquoi cette démarche ?

Dans un pays où la violence gangrène le quotidien, où l’école peine à résister aux vents contraires de la misère et de la peur, l’OPLEH et ses partenaires font le pari de la jeunesse. Loin des discours résignés, cette mobilisation place l’éducation et la pensée critique au cœur de la reconstruction sociale.

« L’objectif est simple mais audacieux, confie un responsable de l’OPLEH : faire de chaque jeune un ambassadeur de paix, capable d’agir dans son école, sa communauté et son pays. La paix n’est pas un concept abstrait, c’est une pratique quotidienne. »

Un appel à l’espérance collective

Les organisateurs veulent ainsi transformer les Gonaïves, ville historique de l’indépendance, en un symbole renouvelé de libération : non plus par les armes, mais par l’éducation, le dialogue et la créativité. En écho à l’héritage dessalinien, cette initiative invite les jeunes à écrire une nouvelle page de l’histoire nationale – celle d’une Haïti où l’on choisit de se parler plutôt que de s’entretuer, de bâtir ensemble plutôt que de se diviser.

En cette Journée internationale de la paix, les voix juvéniles des Gonaïves résonneront donc comme un acte de foi envers l’avenir. Car si la guerre détruit en un instant, la paix, elle, se cultive patiemment, dès l’école et dans chaque cœur.

 

 Mitchel Kewing ÉTIENNE

mitchelkewingetienne@gmail.com

Étudiante en Sciences Juridiques/ FDSE

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