La triste réalité des prostituées à Delmas et Pétion-Ville par rapport à la détérioration de la sécurité

La détérioration de la situation sécuritaire du pays rend impossible une vie normale, encore moins une vie nocturne, ce qui impacte négativement les activités des prostituées. Les travailleuses de Delmas et de Pétion-Ville indiquent que leurs conditions de travail sont lamentables et qu'elles ont du mal à fonctionner.

Sur la route de Delmas à 18 heures, des dizaines de femmes presque nues se dirigent vers les boîtes de nuit, certaines utilisant le trottoir pour offrir des services sexuels contre de l'argent.

Les travailleuses de rue ont leur propre mode opératoire ; à chaque passage d'un homme, on peut entendre un sifflement puis «viens prendre ton pied». Après avoir conclu l'accord, les deux parties se retirent derrière un drap, où l'on peut entendre des gémissements.

Plusieurs femmes n'ont pas caché qu'elles sont souvent maltraitées par des criminels pendant cette période trouble. Elles ont déclaré que les prix varient en fonction de la position, mais peuvent aller de 250 gourdes et plus. Plus loin, une jeune femme vêtue d'une minijupe orange et d'un corsage noir a expliqué qu'elle n'a d'autre choix que de se prostituer. Elle a également révélé qu'elles sont souvent victimes de violences sexuelles de la part de malfrats qui utilisent leur vulnérabilité pour satisfaire leurs besoins sans respecter les normes.

Cependant, dans les boîtes de nuit, tout est différent. À l'entrée, des femmes attendent des clients, dans un espace lumineux et bruyant, des dizaines d'autres en sous-vêtements jouent le rôle de serveuses, tandis que d'autres accueillent les clients.

Selon les déclarations d'un superviseur d'un club à Delmas, ces travailleuses n'ont pas de frais à payer aux responsables de l'établissement, mais l'accès à une chambre coûte 500 gourdes, incluant une bouteille de bière et 30 minutes avec la femme de leur choix.

«Le prix peut varier en fonction de la femme, elles peuvent demander 1000 gourdes ou plus», a ajouté le superviseur du club, soulignant que les activités fonctionnent au ralenti en raison de la conjoncture actuelle.

Par ailleurs, dans les rues de Pétion-Ville, comme la rue Lamarre et la rue Faubert, des groupes d'environ cinq femmes occupent le trottoir à moitié nu, exerçant la même activité malgré l'obscurité qui règne dans la région métropolitaine de Port-au-Prince.

 

Veron Arnault

 

Crédit/Photo/Le Quotidien News.

LAISSEZ UN COMMENTAIRE

0 COMMENTAIRES