Le Comité supérieur de gouvernance, sous la présidence morale du Dr Kesnel Charles, a organisé ce jeudi 18 décembre 2025 une rencontre visant à présenter les nouvelles résolutions, la déclaration institutionnelle ainsi que les orientations stratégiques arrêtées à l’issue de sa session tenue le 13 décembre 2025.
Dans cette résolution, la structure a procédé à une analyse approfondie de la situation nationale du pays. Elle y critique le rôle de certaines institutions internationales et formule également plusieurs recommandations.
Lors de la lecture de la résolution, Mme Néhémie Rosemberg, porte-parole du comité, a fait savoir que, dans le cadre de ces travaux d’ouverture, le comité a insisté sur la nécessité de restaurer l’État de droit, la gouvernance démocratique et les responsabilités publiques, dans un contexte marqué par une désintégration accélérée des structures étatiques.
Elle a affirmé que le leadership, aujourd’hui, exige éthique, responsabilité et dévouement patriotique, alors que le pays traverse une crise sans précédent. Selon elle, l’État est instrumentalisé au profit d’intérêts particuliers.
« Les actions des membres du Conseil présidentiel de transition et du Premier ministre Alex Didier Fils-Aimé, en connivence avec des groupes armés, ont provoqué la déstabilisation de l’appareil sécuritaire et l’effondrement de l’autorité de l’État. Le peuple haïtien se retrouve ainsi privé de ses droits fondamentaux. Toutes ces dérives constituent des crimes contre la nation », a-t-elle déclaré.
En outre, le comité dénonce la complicité de certaines institutions internationales, notamment la CARICOM et l’OEA, dans la gestion de la crise haïtienne.
Par ailleurs, il lance un appel solennel à la communauté internationale et aux acteurs engagés dans la diplomatie mondiale afin qu’ils reconnaissent la réalité de la situation et l’impact de leurs actions en Haïti, telles que vécues par le peuple haïtien.
Le comité demande de mettre fin à toute forme de complicité avec les forces internes ou externes qui sapent la souveraineté nationale, d’adopter des mesures concrètes de soutien humanitaire et sécuritaire sous une supervision indépendante et non partisane, conforme au droit international, et de s’engager à protéger la dignité du peuple haïtien.
« Le peuple haïtien mérite une paix durable, la restauration de ses institutions, la protection de ses droits et le respect absolu de sa souveraineté nationale », a conclu Mme Rosemberg.
Yasmine Sanon
