À quelques mois du 7 février 2026, date symbolique marquant la fin du mandat du Conseil présidentiel de transition, les perspectives politiques demeurent floues. Entre critiques sur l’organisation des élections et inquiétudes face à la situation sécuritaire, les acteurs politiques appellent à un leadership crédible pour guider le pays vers une véritable transition démocratique.
Créé il y a deux ans, le Conseil présidentiel de transition avait pour mission principale d’organiser les élections présidentielles en Haïti, d’améliorer la situation sécuritaire et de conduire le processus du référendum constitutionnel. Alors que le 7 février 2026 approche, la population s’interroge sur la suite du processus de transition et sur la capacité du Conseil à remplir ses engagements.
Nélus Nérius, coordonnateur général de la structure socio-politique Debloke Ayiti a déclaré que le Conseil présidentiel doit dire au revoir à la population le 7 février 2026, car sa mission première était d’avancer avec le référendum, d’organiser des élections crédibles et honnêtes et d’améliorer la situation sécuritaire délétère qui prévaut encore dans le pays.
Interrogé sur la capacité du Conseil à organiser des élections dans les mois à venir, Nélus Nérius a estimé qu’ils n’en ont pas les moyens. Selon lui, il n’existe ni logistique ni ressources suffisantes et, après deux ans, le Conseil a échoué dans sa mission. « S’ils souhaitent organiser des élections, ce ne sera que dans leurs petits groupes ou clans, et non pour l’ensemble du pays, parce qu’ils ont clairement montré qu’ils ne sont pas capables, qu’ils n’ont pas la volonté ni la détermination, et que l’organisation des élections ne les intéresse pas réellement. », dit-il.
Sur la question de l’insécurité, il a rappelé que de nombreux compatriotes éprouvent encore de grandes difficultés à rentrer chez eux, notamment dans le Sud, le Nord et le Sud-Est du pays. Il a qualifié cette situation d’inadmissible, soulignant que l’insécurité bat son plein et affecte la majorité de la population, toutes couches sociales confondues.
Enfin, le coordonnateur général de la structure socio-politique Debloke Ayiti a abordé la question des transitions successives en Haïti, rappelant que depuis la chute des Duvalier le pays est en course sans fin aux transitions. Selon lui, chaque transition a organisé des élections, malgré tout. Il a insisté sur le fait que ce dont Haïti a besoin aujourd’hui, ce sont des hommes capables, honnêtes, crédibles et patriotes, qui portent le pays dans leur cœur et sur leurs épaules, afin d’organiser des élections pour élire un nouveau président démocratiquement et avancer vers l’amélioration de la situation du pays.
Vladimir Predvil