Gressier, sous l’emprise des bandits, les habitants forcés d’emprunter des voies dangereuses

La situation se complique de plus en plus dans la commune de Gressier, contraignant des centaines de personnes à éviter cette zone contrôlée par des malfrats depuis plus de trois mois. Pour se rendre dans le Grand Sud du pays, les citoyens empruntent la voie maritime ou traversent la route de Déguand à motocyclette jusqu'à la colline.

Depuis que les bandits ont envahi la commune de Gressier, toutes les activités ont été paralysées. L'arrivée de ces criminels a provoqué la fuite de milliers de résidents. De plus, les malfrats ont pillé et incendié des maisons dans plusieurs quartiers de la commune.

Depuis environ deux semaines, la circulation est totalement bloquée. Il est impossible de franchir la route nationale #2 en passant par Merger pour se rendre dans le Grand Sud du pays, car les gangs ont barricadé certains axes routiers à Garde Gendarmes. D'autre part, les agents de la PNH ainsi que ceux de la Brigade de sécurité des aires protégées (BSAP) bloquent l'accès à la zone de la colline.

En raison de cette situation, certaines personnes se rendent au terminal Abraham, communément appelé "Kay Kawoli", pour tenter de monter à bord d'un bateau en direction de la commune de Petit-Goâve.

Ce week-end, plusieurs passagers ont déclaré s'être présentés très tôt sur place, mais malgré cela, des hommes prétendant être des employés de l'espace les rançonnaient pour leur donner accès à la première barrière. Le même processus se répète pour accéder au wharf.

« certains d'entre nous ont eu du mal à voyager à cause de la méchanceté de ces hommes, la majorité d'entre eux étant cagoulés difficile de les identifier», a mentionné un jeune homme sous couvert de l'anonymat. Par ailleurs des dizaines de personnes sont obligées d'emprunter la route de Déguand pour éviter de traverser la route de Gressier. Ce voyage à motocyclette coûte environ 2 500 gourdes.

Tout au long du trajet, les motards se font rançonner, à Titus, le passage leur coûte 250 gourdes, tout comme à Berthin. La route de Déguand est en mauvais état, mais malgré cela, les motards franchissent cette voie menant à la colline, non loin de la commune de Léogâne.

Par ailleurs, quelques personnes tentent de traverser malgré les difficultés. Souvent, les bandits les forcent à travailler pour tendre des pièges sur la route afin d'empêcher les forces de l'ordre de mener leurs opérations.

 

Veron Arnault

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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