Pour les festivités de fin d'année, les «Madan-Sara» qui fréquentent l'entrée sud de la capitale expriment leur découragement en raison de l'insécurité croissante. Le week-end dernier, des centaines de voitures ont été bloquées à Mariani en raison d'échanges entre des criminels et des agents de la PNH.
Depuis que les gangs ont envahi la zone de Mariani, les activités sont paralysées. À Mariani «Bò dlo», on peut voir des carcasses de voitures brûlées, des tonnes de déchets et des maisons écrasées lors des opérations policières.
À cause de la situation qui empire, des entreprises privées et publiques ont été délocalisées pendant la saison de Noël. Incapables de traverser, des dizaines de personnes ont dû rebrousser chemin, y compris des «Madan-Sara» tentant de traverser pour leurs activités.
En provenance de Jacmel, Grand-Goave, Petit-Goave, Léogâne et d'autres régions du grand sud, des dizaines ont dormi dans les véhicules assurant leur transport. «Certains transporteurs n'ont pas d'autre choix que de laisser leur voiture sur la route en attendant que les criminels dégagent la voie» a révélé une commerçante.
«On peut voir toutes sortes de produits qui se gâtent, et non seulement ça, mais les animaux meurent de faim et de soif, des dizaines d'entre eux ont été abandonnés en cours de route à cause de l'odeur qu'ils dégagent», a regretté cette dernière.
Une femme accompagnée de ses trois enfants a critiqué le gouvernement, affirmant qu'aucune mesure n'a été prise pendant les périodes de fête pour permettre à la population de circuler librement. Elle a également mentionné qu'elle se trouve dans ce bus en provenance du département de la Grand'Anse depuis environ cinq jours et qu'elle ne peut pas retourner chez elle, car elle n'a plus les moyens d'assurer les frais de transport.
Enfin, les commerçants espèrent qu'au moins d'ici 2024, les autorités rétabliront la paix dans ce quartier, permettant ainsi aux citoyens de gagner leur pain.
Veron Arnault
