Carrefour-Feuilles : appel pressant des déplacés à l'État pour une intervention immédiate

Des déplacés de Carrefour-Feuilles continuent d'espérer l'intervention du gouvernement afin de les sortir de cette situation qui ne cesse de s'aggraver. Plus de deux mois logés dans des établissements scolaires, les réfugiés ont sévèrement critiqué les responsables de l'État qui ne font rien pour apaiser leur souffrance.

En effet, des centaines de personnes qui ont fui le quartier de Carrefour-Feuilles à cause des gangs se disent livrées à elles-mêmes dans les camps d'hébergement. Plus d'une dizaine d'écoles publiques sont incapables de fonctionner en raison de la quantité de déplacés qui occupent les salles de classe.

Lors d'une visite, les hébergés n'ont pas mâché leurs mots à l'égard des autorités gouvernementales qui font preuve d'un mépris total envers leur situation. Rencontré dans les locaux de l'école nationale Caroline Chauveau située au Champ-de-Mars, un citoyen a fait savoir que malgré le soutien de certains organismes, ils n'arrivent pas à joindre les deux bouts.

'' Nous sommes ici sans recevoir de don de l'État, et pourtant notre condition de vie est inhumaine. Pas d'eau potable, pas de nourriture, nous ne savons pas à quel saint nous vouer face à cette situation pénible". Conclut le citoyen.

Malgré les cris de détresse lancés par ces réfugiés, aucune décision n'a été adoptée pour les retirer dans les centres éducatifs, ainsi ils se disent fatigués de vivre dans cette condition.

De plus, les déplacés ont prévenu que dans les jours à venir, si les dirigeants continuent de garder leur mutisme, ils envisagent de marcher dans le but de réclamer justice et d'exiger que leur condition de vie soit prise en considération.

Cependant, dans les lycées du Cent Cinquantenaire et de Marie Jeanne, la situation n'est pas différente, les réfugiés estiment que les autorités étatiques n'ont aucune volonté de leur venir en aide. Par ailleurs, ils se disent prêts à retourner chez eux une fois la sécurité rétablie dans leurs quartiers.

 

Veron Arnault

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