Carrefour-Feuilles: résidents en quête de sécurité et de retour à la normale

Malgré le calme apparent dans la zone de Carrefour-Feuilles, les résidents ont peur de regagner leur domicile après l'attaque des bandits armés de Grand Ravin. Ce 27 septembre, plusieurs habitants ont été vus en train de nettoyer la rue Boulosse en prévision d'un éventuel retour. Cependant, cela s'avère difficile, car le gouvernement n'a pas pris de mesures significatives pour améliorer la situation, ont-ils critiqué.

Moins d'une semaine après l'envoi d'un message audio dans lequel les bandits ont demandé à la population de Carrefour-Feuilles de rentrer chez elle, les activités reprennent timidement. Au marché Tunnel, des commerçants saisissent l'occasion de la trêve pour gagner leur vie.

Un citoyen rencontré près de ce marché public indique que certains résidents sont revenus, mais ont trouvé leurs maisons pillées. «Les bandits ont ravagé la zone, emportant presque tout. La plupart d'entre nous n'ont rien pu sauver, et même nos maisons ont été incendiées lors de leur invasion impitoyable. Pour l'instant, nous envisageons de quitter ce quartier devenu sombre, car il est difficile de rester ici», a poursuivi le citoyen.

N'ayant nulle part où aller, des dizaines de personnes nettoient leur quartier en vue de leur retour, malgré la tension constante qui règne dans la région. Avec un balai en main, Odeline Edouard critique le Premier ministre Ariel Henry pour n'avoir pris aucune mesure visant à reloger les citoyens de cette zone constamment menacée par les malfrats.

De plus, madame Edouard souligne que les gangsters continuent d'opérer discrètement et en toute impunité. Elle en appelle à la PNH pour qu'elle déploie des patrouilles afin de stopper les activités des bandits.

Un enseignant rencontré dans cette localité dévastée déplore la fermeture des établissements scolaires du quartier cette année en raison de l'insécurité. Il demande une aide en faveur des élèves et de leurs parents afin de permettre la réouverture des écoles en octobre.

Parallèlement, non loin de la rue Boulosse ce 27 septembre, de nombreuses personnes ont dû quitter leur domicile en raison du retour des malfrats. Selon les habitants, les gangsters ont volé de nombreux biens aux personnes fréquentant la région.


Véron Arnault 

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