Rivière Massacre : l'OEA propose ses bons offices pour résoudre le différend

Le conflit opposant la République dominicaine et Haïti concernant la Rivière Massacre a quitté les frontières des deux pays et prend une dimension internationale. Mis à part les dirigeants des deux pays qui ont discuté du sujet sur la tribune des Nations unies, l'Organisation des États américains (OEA) lance un appel au dialogue.

Le président dominicain, Luis Abinader, a mis fin à pratiquement toutes les relations avec Haïti pour exprimer son désaccord par rapport aux travaux entrepris dans le canal sur la rivière Massacre. Ce dernier avait même exigé l'arrêt des travaux comme préalable à toute discussion.

Cependant, lors de la 78e Assemblée générale des Nations unies à New York, le dirigeant de la République voisine s'est montré ouvert à une intervention externe, notamment de l'ONU. L'organisation régionale propose de jouer le rôle de médiateur afin de faciliter la résolution de la crise.

«Dans cette perspective, l'OEA propose son soutien, soit directement, soit par l'intermédiaire d'un État associé ou d'une organisation sous-régionale, pour coopérer dans tous les domaines nécessaires à la résolution de ce litige», lit-on dans un communiqué du secrétariat général de l'organisation.

Plus loin, l'OEA rappelle aux dirigeants dominicains qu'il est largement reconnu qu'Haïti et la République dominicaine détiennent les mêmes droits d'utilisation sur cette rivière. «Les ressources hydriques de la rivière sont essentielles pour les deux pays, vu les besoins de leurs habitants, particulièrement dans le contexte de sécheresse actuelle, et que l'utilisation de ces ressources doit se faire conformément au Droit international et aux traités en vigueur entre les deux nations», précise la note.

Elle demande aux dirigeants des deux pays de résoudre la controverse sur la base du principe de bon voisinage et de l'amitié qui les unit, dans le dialogue et la compréhension mutuelle, afin d'éviter toute tension.

Le 25 septembre, lors d’une rencontre avec des médias, Luis Abinader a indiqué qu'il est prévu d’assouplir dans deux ou trois semaines les mesures prises contre Haïti. Soulignons que Haïti avait revendiqué son droit de disposer de ses ressources hydriques binationales à l'ONU.


Esdra Jeudy 

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