Carrefour-Feuilles et Fort-National : le calvaire des réfugiés au lycée Fritz Pierre Louis

Larmes aux yeux, des déplacés logés au lycée Fritz Pierre-Louis ont vertement critiqué les autorités qui les ont oubliés depuis leur déplacement à Carrefour-Feuilles et à Fort-National. Ils sont environ 1 052 personnes à être hébergées dans ce centre selon les déclarations du coordonnateur Hénose Thurin qui demande l’assistance rapide des autorités de l’État ainsi que celle des organisations nationales et internationales.

Lors d’une visite d’une équipe de la Radio Télé Pacific et du journal Le National dans les locaux du lycée Fritz Pierre Louis (LFPL) le 21 septembre, on a fait le constat de plusieurs centaines de personnes en fuite par rapport à la violence des gangs armés de Carrefour-Feuilles et de Fort National.

Alors que les rumeurs qui circulent faisant croire que la paix est rétablie dans les zones conflictuelles, cela n’empêche que les déplacés gardent l’espace du Lycée Fritz Pierre Louis où ils ont pris refuge depuis environ un mois.

Ils sont au nombre de 1 052 réfugiés parmi eux 506 garçons, 314 femmes dont 9 sont handicapées et 232 enfants en attente du soutien des instances concernées qui, apparemment, semblent ne pas connaître leur existence.

En effet, dans ce Lycée,  les salles ont servi de dortoir pour ces déplacés qui disent n’avoir presque rien sauvé durant l’invasion des malfrats. Leur quotidien est considéré comme un calvaire surtout avec les différents problèmes qu’ils rencontrent, par exemple: pénurie d’eau potable,  manque d’assistance sanitaire, alimentaire et autres. 

« Où sont passés les responsables de ce gouvernement? ont-ils une idée de la situation terrifiante que nous vivons chaque jour dans cette saleté? Que veulent-ils faire de nous? Alors que nous, nous voulons seulement regagner notre demeure tandis que l’État ne fait que dalle en notre faveur »,  se demande une sexagénaire tout en envoyant un message de détresse aux différents organes nationaux et internationaux pour les secourir et leur permettre de respirer un peu.

Pour sa part, le responsable de ce camp, Hénose Thurin,  s’est penché sur la reprise des cours au sein des écoles alors que plus d’une dizaine d’écoles sont encore remplies  de déplacées. Si rien n’est fait rapidement pour les retirer, l’année académique 2023-2024 sera affectée par cette situation, a-t-il précisé.

« Des écoles publiques de la région métropolitaine gardent leurs portes fermées, à cause des milliers d’élèves sont incapables de retourner dans les salles de classe. » «Leta jwèt pou ou», a lancé un enseignant qui interpelle le Premier ministre Ariel Henry sur le sort des déplacés. 

Parallèlement, ces derniers se disent prêts à laisser l’espace si le gouvernement les soutient. Entre-temps, ils sollicitent la compréhension des responsables d’écoles. « Nous n’avons nulle part où aller et ce n’est pas volontaire que nous occupions des espaces scolaires » se désolent-ils.

 

Veron Arnault

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