Ouverture des classes: une rentrée progressive

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 Lors d’une visite au niveau de certaines institutions de l’aire métropolitaine de Port-Au –Prince,   pour la deuxième semaine de la rentrée des classes, le constat est  plutôt positif par rapport à la quantité d’écoliers présents dans les rues et dans les établissements scolaires.

 Certaines écoles, dont le collège Blaise Pascal,  qui avaient choisi de garder leurs portes fermées, fonctionnent, même si ce n’est pas à plein régime, selon l’une des responsables qui a choisi de garder l’anonymat. 

Le Secteur privé de l’éducation occupe une place importante en Haïti  depuis quelques années et la rentrée scolaire est synonyme de grands débours pour les parents à faibles  revenus. Cette année encore comme depuis quelque temps, la réouverture des classes représente un grand défi notamment pour les ménages rongés par la crise économique et sécuritaire.

 Ces derniers doivent faire  face à des frais scolaires exorbitants à côté des frais de matériels qu’ils doivent se procurer. Une semaine après la date officielle de  la réouverture des classes, les effectifs de plusieurs écoles n’affichent toujours pas complet, regrette la responsable de l’école nationale République des États –Unis, Magalie Georges.

 Les  causes : la violence des gangs ayant occasionné de nombreux déplacés et le coût de la vie qui ne cesse de grimper sous le regard passif des autorités.  Ils sont plusieurs parents  à expliquer leur calvaire où il s’avère difficile de joindre les deux bouts.

 De très lourdes dépenses pour les parents se désolent une femme rencontrée sur la cour de l’école aux environs de midi qui était venue récupérer son enfant.

‘’ Si au niveau du secteur public, la scolarité  annuelle  est  relativement abordable, soit 100 gourdes pour les élèves du primaire et 200 gourdes pour le secondaire, la capacité d’accueil de ce secteur est cependant restreinte, et on peut facilement mettre en question la qualité de l’enseignement de ces écoles, avec constamment des situations de grève.  Il suffit de jeter un coup d’œil sur les résultats publiés par le MENFP cette année.  Une vraie catastrophe’’…

Aussi, elle continue pour dire que les parents sont obligés de s’adresser aux écoles privées qui assurent à plus de 80 % l’éducation dans le pays, avec des frais excessivement élevés d’une institution à une autre.

Autres objets de dépense, les fournitures scolaires

Le coût des fournitures scolaires explose à la rentrée de 2023, ce qui vient encore compliquer le quotidien de la population en proie à l'inflation et à la hausse du coût de la vie.  

Malgré les fortes sommes payées aux écoles privées, l’achat des manuels scolaires  et d’autres  matériels qui était  jadis  subventionné incombe aux parents.

‘’ Dans le temps , nous avions droit a une allocation de rentrée scolaire qui nous permettait de respirer a tristement fait comprendre une femme qui dit elle attendre désespérément le mois d’octobre pour envoyer ces enfants a l’école.

La situation semble tous les jours se dégrader, et nul ne peut affirmer,  pas même les autorités à quand la rentrée pour les enfants qui se retrouvent encore dans les écoles qui servent d'abri.

Si en effet 3500 enfants et 294 enseignants  vivent dans ces centres selon une enquête du MENFP  , le titulaire de ce ministère dit commencer à travailler sur un plan afin de faciliter à ces enseignants et enfants déplacés de retourner à l'école.

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